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    FRANÇAIS

  • L'ORGANISATION D'UN RÉCIT :

     

     

     

    La base d'un récit est la narration. Elle peut suivre l'ordre chronologique ou le bouleverser :

    On peut raconter :

     

     

    - en commençant par le début ou par la fin de l'histoire.

    - en rappelant des évènements qui ont eu lieu avant (= procédé du retour en arrière).

    - en annonçant des évènements qui auront lieu après (= procédé de l'anticipation). 

     

     

    UN RÉCIT PEUT CONTENIR D'AUTRES RÉCITS :

     

     

    Tout en racontant une histoire, le narrateur peut en rappeler une autre (par exemple, un souvenir) = C'est le récit cadre.

     

    Tout en racontant une histoire, le narrateur peut laisser la parole à un autre narrateur qui va raconter une autre histoire = C'est le récit encadré.

     

     

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    RÉCIT, NARRATEUR ET POINT DE VUE :

     

     

    Le récit est raconté par un narrateur : celui-ci peut-être un des personnages de l'histoire (principaux ou secondaire). Le récit sera alors écrit à la première personne (je, nous).

     

    Le narrateur peut rester extérieur à l'histoire et le récit sera alors écrit essentiellement à la troisième personne (il, elle, ...).

     

    Si le récit est effectué à la troisième personne, le narrateur a le choix entre trois manières de raconter : elles varient selon la position que le narrateur adopte par rapport à l'histoire.

     

     

     

    ♦ Le narrateur se tient à l'extérieur de l'histoire, ne raconte que ce qu'il perçoit (entend, voit), il en sait moins que les personnages : C'est le point de vue externe.

     

    ♦ Le narrateur raconte l'histoire comme s'il était à la place d'un des personnages, il rapporte seulement ce qu'un personnage perçoit, voit, entend : C'est le point de vue interne.

     

    ♦ Le narrateur rapporte ce que font les personnages, ce qu'ils voient, ce qu'ils ressentent et pensent. Il peut connaître leur pensée et leur avenir. Il sait ce qui se passe à plusieurs endroits à la fois. Il en sait plus que les personnages et le lecteur, il sait tout : C'est le point de vue omniscient.

     

     

     

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    Le siècle des Lumières et ses philosophes

     

     

     

    I) Introduction

     

    Ce courant débute en 1715 .Le siècle des Lumières est sans doute le siècle le plus dense, le plus révolutionnaire, dans tous les domaines qui soient : sciences, littérature, arts musicaux, architecturaux, vie en société, économie ... C’est une époque de réflexion et de contestation.Ce siècle a connu les plus grands hommes, les plus grands penseurs, encore très présents aujourd'hui : Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu, et tant d'autres !

     

     

     

    II) Qui sont ils ? 

     

    Un philosophe est un Homme qui aime vivre, qui a une liberté de penser, et qui aime la société (genre humain).C'est un homme de dialogue par excellence. Il fréquente les salons de discussion (les salons permettaient l’échange des idées entre philosophes.) , lieux d'échanges intellectuels, et il maîtrise l’art de parler en société, c’est un bon narrateur . Il possède de nombreuses  qualités morales. Mais c'est aussi un Homme de contestation et de critiques, qui a pour but d'atteindre le bonheur de tous.

     

     

     

    III) Leurs rôles et leurs objectifs

     

    Les philosophes veulent assurer les droits des individus tels que les ont définis les philosophes des Lumières.Une autre particularité du philosophe, selon Dumarsay, ( grammairien et philosophe français. )  tient à la conception de sa morale : elle est laïque et non religieuse. Il agit au nom de la société civile, qui a remplacé toute forme de divinité. Refusant l'obscurantisme de la superstition, entretenue par l'Eglise, du fanatisme, il s'éloigne de la religion.

     

     

     

    IV) Dans le domaine social

     

    Dans le domaine social à travers leurs voyages et leurs relations, les philosophes découvrent des manières de vivre et des modèles sociaux différents (ex : voyages de Voltaire et Montesquieu en Grande Bretagne où règne une monarchie constitutionnelle ) Dans ce domaine, le but des philosophes est principalement le bonheur de l'homme, qui nécessite le progrès, par la lutte contre le fanatisme et l'ignorance. 

    Les philosophes des Lumières veulent effacer les discriminations et les inégalités pour une justice plus équitable et dénoncent les privilèges de la noblesse. Une valeur importante est donc le respect de la personne humaine. Issus pour la plupart de la haute bourgeoisie ou de la noblesse, ils sont favorables à la liberté de commerce pour améliorer la production agricole et l'économie.

     

     

     

    V) Domaine politique

     

    En politique, les philosophes dénoncent le pouvoir absolu et la monarchie quand elle est de droit divin. Ils pensent que l'on doit gouverner « par la raison et en vue du bien public ».

     

     

     

    VI) Domaine religieux 

     

    Dans le domaine religieux, les philosophes critiquent les dogmes. Ils privilégient la tolérance religieuse. Ils stigmatisent également le pouvoir de l'Église et critiquent la non-mise en pratique des valeurs de ses dogmes (par exemple lorsqu'elle cautionne la guerre).

     

     

     

    VII) Conclusion 

     

    Le siècle des lumières s'oppose à l'obscurantisme (courant de penser) Les Philosophes de Lumières sont ouverts au monde et sont pour toute forme de liberté.

    Tout les Philosophes des Lumières cherchent à libérer les hommes de toutes croyances et superstitions. Mais leurs idées ont touché peu de monde car peu de personne savaient lire à l'époque. Ils ont tout de même réussi à modifier les idées reçues.

    Les Philosophes ont inspiré les révolutionnaires de 1789, mais n'ont pas voulu la Révolution.

     

     

     

     

    Les plus grands philosophes des Lumières :

     

    DIDEROT Denis (1713-1784), ROUSSEAU Jean-Jacques (1712-1778), VOLTAIRE François-Marie Arouet (1694-1778) et MONTESQUIEU Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755).

     

     

     

     

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    Le mythe du bon sauvage

     

     

     

     

     

    Les grands voyages et les récits de ces voyages sont à l'origine du mythe du bon sauvage. Dés la fin du quinzième siècle, Christophe Colomb, en 1492, Vasco de Gama en 1497, Magellan, en 1519, Jacques cartier en 1534, avaient respectivement fait route vers l'Amérique, les Indes, le Canada. Leurs carnets de voyage nous révèlent l'existence d'autres peuples, d'autres coutumes, d'autres cultures, d'autres religions. L'Europe prend conscience qu'elle n'est plus seule au monde. Par ailleurs, Nicolas Copernic ( 1473 - 1543) démontre que la terre est ronde et qu'elle tourne, puis Galilée ( 1564-1642) prouve que la terre tourne autour du soleil. C'en est fini du géocentrisme, c'est la naissance de l'héliocentrisme. Tous ces éléments révolutionnent les systèmes de pensée, la diversité des hommes et des coutumes voit naître le relativisme.

         Déjà Montaigne dans les Essaisplus particulièrement dans Des Cannibales et Des Cochesnous dresse un portrait de ce que l'on appellera au dix-huitième siècle le "bon sauvage" et nous vante les mérites de ces peuples purs et innocents, à l'inverse des Européens, vils et cruels. Il fait l'éloge de leurs qualités morales, la loyauté, la franchise, le courage, la fermeté, la constance, de leur bon sens, de leur habileté. Ils n'attachent à l'or et aux pierres précieuses qu'une importance esthétique et ne s'en servent que pour rendre leurs villes plus belles  Ils ne connaissent ni l'envie ni la jalousie et ne se s'adonnent à aucune guerre de conquête. la propriété privée n'existe pas plus que la notion de classe sociale. A la sagesse des "barbares" qui sont hospitaliers et qui vivent tranquillement au sein d'une nature luxuriante, il oppose la cruauté des Européens qui ne pensent qu'à s'enrichir, qu'à détruire, qu'à asservir. Il  accuse les conquistadors de pervertir ce " monde enfant", c'est déjà, au seizième siècle remettre en cause la colonisation, et faire le procès des civilisations policées.

    A la fin du XVe siècle, les grands voyages (Christophe Colomb découvre l’Amérique en 1492, Vasco de Gama les Indes en 1497, Magellan le Canada en 1519), et les récits qui en résultent, révèlent l’existence d’autres peuples, d’autres cultures. Les Européens prennent alors conscience qu’ils ne sont pas seuls au monde et qu’il existe d’autres façons de vivre. Au XVIe siècle, Montaigne* fait l’éloge du « bon sauvage », cet homme représentatif de l’ailleurs, de l’autre monde, cet individu resté à l’état de nature, remarquable par ses qualités morales. Au XVIIIe siècle, les récits de voyages (Voyage autour du monde de Bougainville - 1771, Les six voyages de Jean-Baptiste Tavernier, Voyage en Perse et en Inde orientale de Jean Chardin) se multiplient et continuent à propager l’image idyllique du « bon sauvage », symbole d’un paradis perdu.

    Mais cette représentation relève du « mythe » au sens étymologique, soit une fable, une légende, comme le souligne Rousseau dans la préface de son Discours sur l’origine des inégalités : « ...un état qui n’existe plus, qui n’a peut-être jamais existé, qui probablement n’existera jamais... ».

     

    Montaigne joue sur la polysémie des adjectifs « sauvage » et « barbare »*, tantôt connotés de manière dépréciative, tantôt colorés d’une teinte méliorative. Selon lui, les peuples qualifiés de « barbares » ne le sont que dans la mesure où leurs usages, leur façon de vivre diffèrent de celles des Européens. Ce ne sont pas des hommes cruels, féroces mais plutôt des hommes en adéquation avec la nature, contrairement aux Européens que la civilisation a pervertis.

     

     

     

    Conclusion :

     

     "Idéalisation des indigènes vivant dans la nature et n'étant pas au contact du monde "civilisé"

     

     

     

     

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    L'humanisme

     

     

     

    Etymologie : du latin humanitas, nature humaine, culture, lui-même dérivé de homo, homme. 

     

     

     

    L'humanisme classique :

    L'humanisme est un mouvement de pensée qui s'est développé en Italie pendant la Renaissance, en réaction au dogmatisme rigide du Moyen Age. Il propose de renouer avec les valeurs, la philosophie, la littérature et l'art de l'Antiquité classique qu'il considère comme le fondement de la connaissance. 

     

    Les humanistes de la Renaissance sont des érudits qui ont soif de savoir. Ils affirment leur foi dans l'être humain qu'ils mettent au centre de leurs préoccupations et dont ils recherchent l'épanouissement. L'humanisme propose de nouvelles valeurs fondées sur la raison et le libre-arbitre. Grâce à l'invention de l'imprimerie, il s'est développé dans toute l'Europe et a notamment donné naissance à la Réforme. Le mot humanisme est apparu durant la seconde moitié du XIXe siècle.

     

    Quelques humanistes :

    Pétrarque (1304-1374), Boccace (1313-1375), Léonard de Vinci (1452- 1519), Jean Pic de la Mirandole (1463-1494), Erasme (v. 1466-1536), Guillaume Budé (1467-1540), Thomas More (1478-1535)...

     

     

     

     

    L'humanisme moderne :

    Par extension, dans son sens moderne, l'humanisme désigne tout mouvement de pensée idéaliste et optimiste qui place l'homme au-dessus de tout, qui a pour objectif son épanouissement et qui a confiance dans sa capacité à évoluer de manière positive. L'homme doit se protéger de tout asservissement et de tout ce qui fait obstacle au développement de l'esprit. Il doit se construire indépendamment de toute référence surnaturelle.

     

    Philosophies parfois antagonistes pouvant êtres qualifiées d'humanistes :

    la philosophie des Lumières, l'existentialisme, le libéralisme, le marxisme...

     

     

    De manière générale, l'existentialisme désigne une philosophie qui place l'existence de l'homme au coeur de sa réflexion, par opposition à une philosophie abstraite, conceptuelle, essentielle (essentialisme).

     

    L'existentialisme moderne est un courant de pensée philosophique et littéraire qui donne la primauté à l'existence vécue et individuelle, à la liberté de l'homme et à sa vocation à décider lui-même de sa propre existence. L'existentialisme considère l'homme comme un être unique et libre qui est responsable non seulement de ses actes et de son destin, mais également - pour le meilleur comme pour le pire - des valeurs qu'il décide d'adopter.

     

    Le philosophe danois Søren Kierkegaard (1813-1855) est le premier à se qualifier d'existentialiste en affirmant que l'homme ne peut trouver le sens de sa vie qu'en découvrant sa propre et unique vocation.

    Historiquement, le libéralisme est une doctrine politique, apparue au XIXe siècle, qui réclamait la liberté politique, religieuse, économique, etc., dans l'esprit des principes de 1789. L'anglais John Locke (1632-1704), qui a fait de l'individu et de ses droits inaliénables (liberté, propriété...) le centre et l'origine des relations sociales, en fut l'un des précurseurs.

     

    En matière politique, le libéralisme est, de nos jours, une attitude qui défend la démocratie politique et les libertés individuelles. (opposé : totalitarisme).

    Le marxisme est un courant à la fois philosophique, politique, économique et sociologique qui se réclame des idées de Karl Marx (=philosophe, économiste et militant politique allemand (1818-1883) )

    et de Friedrich Engels (1820-1893).

    Philosophiquement, le marxisme s'inspire du matérialisme français du XVIIIe siècle (en réaction aux philosophies idéalistes et dualistes), de la philosophie classique allemande (en particulier des idées de Friedrich Hegel), de l'économie politique anglaise ainsi que du socialisme utopique français. Il est fondé sur une conception matérialiste de l'Histoire ainsi que sur la méthode dialectique, l'ensemble constituant le matérialisme dialectique.

     

     

     

     

     

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    Les différentes formes de l'argumentation

     

     

     

    L'argumentation peut être directe ou indirecte : elle est dite « indirecte » ou « oblique » lorsque le locuteur emprunte le biais de la fiction pour faire passer sa thèse ou son message. 

     

     

    Les formes directes :

     

    • l'essai est un ouvrage, de forme assez libre, dans lequel l'auteur expose ses opinions (cf. Montaigne, Les Essais) ;
    • le pamphlet est un écrit satirique, souvent politique, au ton virulent (Voltaire) ;
    • le plaidoyer est la défense d'une cause, le réquisitoire est une accusation ;
    • le manifeste est une déclaration écrite, publique et solennelle, dans laquelle un homme, un gouvernement ou un parti expose un programme ou une position (on trouve ainsi des manifestes de groupes d'artistes, autour d'un programme esthétique : cf. Le Manifeste du surréalisme) ;
    • la lettre ouverte est un opuscule souvent polémique, rédigé sous forme de lettre ;
    • la préface est un texte placé en tête d'un ouvrage pour le présenter, en préciser les intentions, développer ses idées générales (Préface de Cromwell, ou encore Préface du Dernier Jour d'un condamné, de Victor Hugo) ;
    • l'éloge, le panégyrique, le dithyrambe sont des textes marquant l'enthousiasme et l'admiration que leur auteur voue à quelque chose ou quelqu'un.

     

     

    Les formes liées à la presse écrite :

     

     

    Journaux et revues accueillent régulièrement des textes argumentatifs :

    • l'éditorial est un article émanant de la direction du journal. Il engage la responsabilité du rédacteur en chef et de l'ensemble du journal, tout en restant une parole individuelle (celle du journaliste qui le signe) ;
    • le billet d'humeur est une courte chronique où le rédacteur s'adresse en son nom à une ou plusieurs personnes, sur un sujet d'actualité ;
    • un journal peut également publier une lettre ouverte : cf. le célèbre J'accuse, de Zola, paru dans l'Aurore.

     

    Les formes obliques (=indirecte :

     

     

    • la fable (La Fontaine) ;
    • le conte (Perrault, Le Petit Chaperon rouge) et le conte philosophique (Voltaire, Candide) ;
    • l'apologue (récit souvent bref contenant un enseignement : on voit que les deux premières formes citées appartiennent au genre de l'apologue) ;
    • l'utopie (genre littéraire dans lequel l'auteur imagine un univers idéal, par exemple l'abbaye de Thélème, chez Rabelais) et la contre-utopie (1984, d'Orwell) ;
    • le dialogue (parfois dialogue philosophique, cf. Diderot, ou Sade) ;
    • le théâtre (Marivaux, L'Île des esclaves).

     

     

     

     

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  • Ce n'est pas pour me vanter mais plutôt pour vous assurer que ce tpe était plutôt bien construit, puisque j'ai eu 17/20 au B.A.C. winktongue

     

     

     

     

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    Histoire littéraire du roman

     

     

     

    Le roman s'organise autour d'un ou plusieurs personnages. Ce(s) personnage(s) est un être de fiction qui se définit par son portrait, ses actions, ses paroles, ses sentiments. Pour le présenter, le romancier, par le biais du narrateur, fait des choix et livre plus ou moins des précisions. Au cours de l'histoire du roman, le personnage évolue :

     

    • L'art roman (s'opposant à l'art gothique) = dans l'art et l'architecture du Moyen Age.
    • La langue romane =  le roman est la langue populaire parlée au Moyen Age. C'est une langue qui s'installe parallèlement au latin et au français moderne.
    • Puis, le roman désigne un genre littéraire avec des péripéties et des personnages dans une histoire.

     

     

     

    a).    Héro de l'Antiquité = l'épopée : L'Odyssée d'Homère qui ressemble le plus au genre romanesque car cela raconte les aventures d'Ulysse, le seul héro de l'histoire qui vit des péripéties et est confronté à la vie et à l'errance.

     

     

    b).   Au Moyen Age, le nom « roman » apparaît dans des titres d’œuvres ( La Vie de saint Léger (fin du Xe siècle) = l'un des textes les plus anciens de la langue française qui appartient à la littérature hagiographique : écrit en vers de 8 syllabes, il raconte de manière semi-légendaire la vie de l'évêque d' Autun, saint Léger, martyr du VIIe siècle). La plupart de ces textes (le roman de l'ampleur avec Rabelais) sont toujours écrit en vers et non en prose.

     

     

      1. Au XVIe siècle (jusqu'au XVIIIe), le roman est un genre décrié car on lui reproche d'être basé sur la fiction, à l'illusion qui se détourne de la réalité, de la vérité. On se méfie de ce genre car il est considéré comme étant non sérieux. (Ex : Gargantua (1534), Rabelais ).

     

      1. Au XVIIe siècle, le roman n'est pas un genre majeur. Mais il existe tout de même. Le personnage de roman se définit notamment par les sentiments qu'il éprouve : on peut découvrir les pensées du personnage. (Ex : La princesse de Clèves (1678), Madame de La Fayette = le modèle de roman d'analyse psychologique.

     

    e).  Au XVIIIe siècle, les genres de roman sont très nombreux : 

    Les Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos (1782) = roman épistolaire et libertin dont l'objectif 1er est de corrompre tous ceux qui sont pour la monarchie : les libertins combattent pour la liberté des mœurs. On parle alors de libertinage des mœurs.

    Les Lettres Persanes, Montesquieu (1721) = roman épistolaire très à la mode : utilisation du point de vue étranger permettant la critique et d'éviter la censure.

    De L'esprit des Lois, Montesquieu (1748) = essai juridique sur la manière dont il faudrait refaire tous les textes juridiques en France.

    Julie ou la Nouvelles Héloïse, Diderot (1761). 

    Le personnage de roman n'est plus un type de personne mais un individu au caractère propre sans que ce soit le représentant d'une catégorie.

     

    Il existe aussi des romans-mémoires. C'est un genre littéraire dans lequel, bien que fictif, est présenté sous la forme de mémoires. (= des œuvres historiques et parfois littéraires, ayant pour objet le récit de sa propre vie, considérée comme révélatrice d’un moment de l’Histoire. Plus précisément, il s’agit d’un recueil de souvenirs qu’une personne rédige à propos d’événements historiques ou anecdotiques, publics ou privés.). Ex : L'Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, de l'abbé Prévost (7 volumes, rédigés de 1728 à 1731) = est un roman-mémoires faisant partie des Mémoires et Aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde.

     

    Il existe aussi des anti-roman. Ex : Jacques le fataliste et son maître (1765 jusqu'à la mort de Diderot en 1784), Diderot. = roman de voyage. Très très longue conversation, systématiquement entre-coupée d'histoires entre les 2 personnages. Le sujet principal de Diderot est l'interruption et le principe du jeu. (ex : l'incipit commence par une série de questions mêlées d'une pointe d'humour).

     

    => Jusqu'au XVIIIe siècle, le roman est un genre très libre qui n'est pas encore codifié comme aujourd'hui.

     

     

    f).  Au XIXe siècle (l'âge d'or du roman), le roman est codifié. Il commence à fixer des méthodes d'écriture. 

    Différents mouvements :

    1 ère MOITIE :

    2 ème MOITIE :

    Le romantisme

    Le réalisme

    (Ex :Avec Victor Hugo)

    Le naturalisme

     

    Dû à une diversité des régimes politiques qui se sont succédés : monarchie, République, Empire, Commune de Paris, guerre franco-prussienne).

    • Le roman naît avec le triomphe de la bourgeoisie : C'est elle qui est au pouvoir après la Révolution française de 1789.
    • L'évolution croissante de la presse et des journaux : les romans sont d'abord publiés dans les journaux avant d'être édités.
    • Il n'y avait pas de séparation des métiers : une dépendance entre les journaux (donc les journalistes) et les écrivains (et les artistes).
    • Le roman passe à un genre différencié car il y a un changement de la vision du roman.
    • Le roman historique est une œuvre qui exerce une fascination sur les lecteurs. (ex : Les Trois Mousquetaires (publié en feuilleton dans le journal Le Siècle de mars à juillet 1844), Alexandre Dumas.
    • Le romancier se transforme en historien du réel : il écrit la réalité, il retranscrit le réel, il se veut historien de la réalité. Il se fait entrer le peuple dans ses écrits(ex : avec Zola), ce qui n'était pas le cas les siècles précédents.
    • Les préfaces des romans sont des sources d'idées, d'informations. Plusieurs préfaces sont importantes. Ex : la préface de Pierre et Jean (1888), Maupassant / la préface de la Comédie humaine (1845), Honoré de Balzac / préface Notre-Dame de Paris (1831), Victor Hugo.
    • Le roman ne devient plus isolé. (Ex : Les Rougon-Macquart (ensemble de 20 romans écrits entre 1871 et 1893), Emile Zola.
    • Le personnage de roman est conçu sous plusieurs approches. Il est réaliste. Une dimension psychologique, esthétique et scientifique. Ce sont des personnages complets qui évoluent et grandissent dans des histoires de vie dans différentes dimensions. Le lecteur peut s'y identifier ou pas.

     

     

     

    g).    Au XXe siècle, tous les arts sont marqués par les conflits mondiaux (les 2 guerres mondiales) qui vont déconstruire le personnage de roman. C'est d'abord le temps du doute au début du XXe siècle : période appelée « la belle époque ». Nombreux écrivains (ex : Henri Barbusse (1873-1935) ) vont écrire pendant la guerre. La découverte de la psychanalyse avec Sigmund Freud (1856-1939) révèle les comportements de l'Homme. Donc, l'art va aussi traduire cette nouvelle découverte sur l'Homme. Marcel Proust (1871-1922) a écrit la somme A la recherche du temps perdu (1913-1927) : écrit à la 1ère personne « je ». Les personnages, les lieux sont évoqués avec bcp de descriptions et avec des phrases très très longues.

    A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, L'Affaire Dreyfus montre la naissance d'intellectuels engagés qui ont perduré : Céline Louis-Ferdinand (1894-1961, médecin et écrivain français) sont des écrivains montrant leur réflexion contre le péril car ils anticipent sur ce qui va se passer pendant la 2nde Guerre mondial. Les Éditions de Minuits, crées par Jérôme Lindon (1925-2001, un éditeur français), cela permettait de faire la Résistance plus facilement puisque ce sont des poèmes. C'est le principe de l’insoumission et diffuser un maximum de poèmes pour inciter les français à résister. Le silence de la mer  (nouvelle 1942) de Vercors (pseudonyme de Jean Bruller, illustrateur et écrivain français de la Résistance. Il a traduit tous les textes de Ionesco, de Beckett et du nouveau romancier). Après la guerre, elle publie les œuvres intégrales du théâtre et les textes du nouveau roman : ils contestent les romans traditionnels (à la manière de Zola, de Balzac) car ils trouvent que ces romans faisaient une confiance absolue à la nature humaine alors qu'ils trouvent que la nature humaine ne mérite pas toute la confiance. Ex : Nathalie Sarraute (1900-1999, écrivaine française d'origine russe) / Alain Robbe-Grillet (1922-2008, romancier et cinéaste français) / Michel Butor (1926, romancier et essayiste français). Ils refusent l'intégrité, effacent le personnage (=il n'a pas d'identité), invasion des choses (=les choses ont une place importante dans la narration, pas de règle dans l'énonciation, la quête.

    2ème moitié du XXe siècle : tous les témoignages de ceux qui sont revenus des camps de concentrations : écriture post concentrationnaire. Ex : Robert Antelme (1917-1990, poète et résistant français) : L'espèce humaine (1947) / George Pérec (1936-1982, écrivain et verbicruciste français) : W ou le Souvenir d'enfance  (1975). Elle prend de la place. Les textes autobiographique sont vraiment à la mode à la 2ème moitié du XXe siècle. L'écriture de soi est valorisée. Ex : Annie Ernaux (1940, écrivaine française et professeur de lettres) a écrit La place (1983), Les années (2008) = œuvres autobiographiques qui donnent des apports aux lecteurs.

    Le roman policier est un genre qui connaît une ampleur considérable dans la 2nde moitié du XXe siècle. Ex : Fred Bacanas.

     

     

     

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    L'ARGUMENTATION :

     

     

     

    Argumenter permet de :

     

    * Faire connaître sa position ou sa thèse et la faire admettre à un lecteur ou à un auditoire.

    * Faire douter un adversaire.

    * Contredire une thèse opposée et critiquer une position contraire ou éloignée à la sienne.

    * Démontrer avec rigeur, ordre et progression.

    * Se mettre en valeur.

    * Servir une cause un parti, une foi...

    * Marquer les esprits par des effets de logique, de présentation, de mise en perspective, des procédés oratoires... = Cela donnent naissance à une vérité de formes et de tonalités randant l'argumentation très originale :

    une argumentation : * lâchée ou serréé

                                               * courte ou longue

                                               * formelle ou informelle

                                               * lourde ou subtile

                                               * classique ou novatrice

                                               * simple ou à effets

                                               * sérieuse ou bouffone

                                               * évidente ou ironique

                                               * directe ou indirecte

                                               * agressive ou complice

     

    Argumenter c'est vouloir convaincre, persuader ou délibérer.

    * Convaincre par l'usage de la raison.

    * Persuader en faisant appel aux sentiments et à l'affectivité.

    * Délibérer en entrant dans une discussion solitaire (monologue délibératif) ou collective (dialogue).

     

     

    Convaincre :

     

    * Formulation d'une thèse (= opinion ; position sur quelque chose dont on s'attache à démontrer la véracité).

    * Arguments (= éléments de preuves) illustrés par des exemples variés tirés de l'expérience personnelle, des lectures, des divers domaines de la connaissance : dans les sciences, en histoire, en philosophie... ; par des citations, des paraboles, des proverbes, des valeurs symboliques ou culturelles partagées (mythes,...)...

    * Sous forme de plan organisé : avec des connecteurs logiques.

     

     

    Délibérer :

     

    * Examiner les différents aspects d'une question.

    * Délibérer dans le sens juridique.

    * Choisir une solution et prendre une décision.

    * L'essai, le dialogue ou l'apologue sont des genres littéraires adaptés à l'expression d'une délibération.

     

     

    Persuader :

     

    * Le locuteur énonce fortement ses pensées et amplifie ses jugements par le recours à des termes mélioratifs ou péjoratifs et par le recours à des adverbes d'intensité.

    * Spécule à : la joie, la peur, la trsitesse ou la colère...

    * Jouer sur les émotions fortes de l'indignation ou de l'anthousiasme.

     

     

    Les différents types d'arguments :

     

    * L'argumentation d'autorité : une autorité politique, morale, scientifique reconnue et experte. Ex: " Fumer est dangereux pour la santé. c'est ce que démontre... "

     

    * L'argumentation par analogie : elle compare 2 faits, 2 situations pour en déduir une valeur explicative. Ex : " L'usage du tabac est voisin de celui des drogues ou de l'alcools car il crée une dépendance physique et psychologique dont le patient ura bien du mal à se débarrasser. "

     

    * L'argumentation par rapports de cause à effet : c'est lorsque tel phénomène entraîne tel autre phénomène. Ex : " Fumer entraîne des troubles gastriques, ce qui donne une mauvaise halaine. "

     

    * L'argumentation par avantages ou par inconvénients : lorsque des recherches sur des effets sont faites sur différents plans. Ex : " Arrêter de fumer augmente l'espérence de vie, permet de réduire les dépences de santé."

     

    * L'argumentation par l'utilisation de données scientifiques, historiques ou numériques. En principe, elles sont irrefutables. Ex : " L'usage du tabac est la 1 ère caude de cancers du poumon et de la gorge. "

     

    * L'argumentation par analyse et élimination des autres solutions : Valable pour 1 argumentation longue où la réponse à de prévisibles objections. Ex : " Recourir à des cigarettes sans tabac n'élimine pas les risques représentés. "

     

    * L'argumentation par généralisation : A partir d'1 ou de 2 exemples. Ex : " Les programmes de prévention ménés en Allemagne ont montré tout l'intérêt de..."

     

    * L'argumentation par l'accord de paroles ou actes : Pour rendre sympathique, marquer la loyauté. Ex : " Le ministre de la santé a décidé de s'arrêter de fumer lors du lancement de la campagne de prévention..."

     

    * L'argumentation par alternative : blanc ou noir, la valise ou le cercueil. Ex : " Les femmes doivent choisir : soit l'arrêt du tabac, soit des risques de cancer. "

     

    * L'argumentation par prise à témoin : recherche de l'accord du destinataire. Ex : " Voyez-vous d'autres moyens que...? "

     

    * L'argumentation par l'argument ad hominem : Stratégie consistant à opposer à un adversaire ses propres paroles ou actes.

     

    * L'argumentation par ironie : Faire croire à son destinataire qu'on est d'accord alors que l'on se moque de ses propos.

     

    * L'argumentation antiphrase

     

     

    Les différents procédés oratoires :

     

    * La modestie : " Je n'ai pas la prétention de dire... "

    * La concession

    * La prétérition : " Je ne parlerai pas de... "

    * La refutation des objections : " Vous me direz que... "

    * En associant son auditoire : " vous " ou " nous "

    * En interpellant son auditoire : " Sachez-vous quelle est...? "

    * L'amplification

    * L'insistance : " ce n'est pas " ; " c'est " ; " bien sûr "

    * Les figures de style (comparaison, métaphore, personnification, oxymore, antithèse, anaphore, hyperbole, accumulation/énumération, gradation, périphrase et la métonymie)

    * L'ampleur et la cadence

     

    * La symétrie et l'insistance : " La passion et la peur triomphant de la raison et de l'humanité. "

     

     

     

     

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    Les figures de style

     

     

     

    Une figure de style, c’est une façon pour l’auteur d’exprimer une idée ou un sentiment grâce à une façon d’utiliser les mots en leur donnant une force particulière. Il peut jouer sur le lexique ou sur la syntaxe des phrases.

     

     

     Les figures de la ressemblance :

     

    La comparaison : deux éléments sont rapprochés à cause d’un point commun. Le rapprochement s’effectue grâce à un mot-outil de comparaison: comme, tel, sembler, pareil à ... 
    Ex : Il est beau comme un dieu. Elle avait des yeux pareils à des agathes. Ce champ de blé ressemble à un océan. 

     

     

    La métaphore : il s’agit d’une comparaison sans mot-outil entre deux éléments qui n’ont d’habitude pas de point commun évident. Elle est plus frappante que la comparaison.
    Ex : Ce garçon, c’est un dieu! Les agathes de ses yeux brillaient. Cet océan de blé est superbe.

     

     

    La métonymie : il s'agit d'une catégorie particulière de métaphore où l'on nomme une partie de quelque chose pour désigner en fait cette chose.
    Ex. "Déjà les voiles au loin s'éloignaient vers Harfleur" ("Les voiles" = "les bateaux").

     

     

    La personnification : c’est la représentation d’une chose ou d’un animal sous une forme humaine. (c’est un cas particulier de la métaphore)

    Ex : Le vent mugissait dans les branches et hurlait sous les portes. 

     

     

    L’allégorie : on utilise un être vivant ou une chose pour représenter une idée. 
    Ex : la mort est souvent symbolisée par une femme armée d’une faux. 

     

     

     Les figures de l’opposition :

     

    L’antithèse : deux mots ou expressions s’opposent. 
    Ex : J’ai su monter, j’ai su descendre J’ai vu l’aube et l’ombre en mes cieux. 

     

     

    L’oxymore : C’est le rapprochement de deux termes normalement antithétiques, opposés. 
    Ex : le noir soleil de la mélancolie; un mort-vivant

     

     

    Le chiasme : sur 4 éléments, le premier et le 4ème peuvent être associés, le 2ème et le 3ème peuvent être rapprochés. 
    Ex : Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens Mais dans l’oeil du vieillard on voit de la lumière. (Hugo) 

     

     

    L’antiphrase : expression ironique d’une idée par son contraire. 
    Ex : Ah, tu es belle comme ça! =ça ne va pas du tout. 

     

     

     Les figures de la répétition :

     

    Le parallélisme : répétition de la même construction dans 2 phrases ou 2 propositions. 
    Ex : (...) cria-t-elle en lui jetant une pierre; (...) hurla-t-il en se précipitant vers lui. 

     

     

    L’anaphore : Un mot ou une expression est répétée en tête de phrase, de vers. 
    Ex : "Ce bras qu'avec respect toute l'Espagne admire,
           Ce bras qui tant de fois a sauvé cet empire...
    " (Corneille, Le Cid)

     

     

    L’énumération, l’accumulation : il s’agit de la juxtaposition de mots séparés par des virgules. Cela accélère le rythme, crée le suspense ou souligne l’abondance. 
    Ex : "Adieu veaux, vaches, cochons, couvées." (La Fontaine, Fables)

     

     

     Les figures de l’exagération : 

     

    L’hyperbole : exagération dépassant la réalité. 
    Ex : Tu es un génie.

     

     

     Les figures de l’atténuation : 

     

    L’euphémisme : on choisit un terme plus faible que ce que l’on veut dire (souvent afin de ne pas choquer) 
    Ex : “Il nous a quittés” pour “Il est mort”. “Les non-voyants” pour “les aveugles”. 

     

     

    La litote : il s’agit d’atténuer le sens d'une expression par la négation de l'expression contraire. Implicitement, le sens dépasse ce qui est dit. 
    Ex : Elle n’est pas mal ! (= elle est superbe) 

     

     

    La périphrase : Pour éviter de dire un mot on le remplace par une expression plus longue, qui désigne la même chose d'une manière détournée.
    Ex. "J'ai rendez-vous avec l'objet de mes voeux les plus chers" (pour "J'ai rendez-vous avec ma fiancée").

     

     

     

     

     

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