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    Le châtaignier

     

     

     

    Arbre majestueux, utilisé pour la fabrication de meubles depuis que l’ébénisterie existe, bois de chauffage à ses heures, ou base alimentaire dans certaines régions, le châtaignier fait partie intégrante de notre patrimoine végétal et culturel.

    À la fois arbre forestier et arbre fruitier

    Châtaignes immaturesSymbole de force tranquille et de justice, le châtaignier fait partie de la grande famille des Fagacées. Le genre Castanea comprend une quinzaine d'espèces d'arbres caducs qui croissent paisiblement dans les forêts du Sud de l'Europe, du Nord des États-Unis et en Asie Mineure d'où ils seraient originaires. L'espèce la plus commune en Europe est sans conteste Castanea sativa, qui peut atteindre la respectable taille de 30 mètres de hauteur. Si vous plantez cet arbre dans votre propriété, il pourra veiller sur les générations futures, puisque sa durée de vie est estimée entre 800 et 1000 ans...
    Le feuillage brillant et denté du châtaignier cache des fruits comestibles, qui tomberont au sol en automne, lovés dans leur bogue épineuse. Il ne restera alors plus qu'à les ramasser pour les consommer grillés au feu de bois, ou bouillis. Le châtaignier était autrefois surnommé "l'arbre à pain", car ses fruits nourrissaient les populations les plus pauvres en période de famine. La farine de châtaigne est d'ailleurs devenue une spécialité de certaines régions, et si l'on en fait plus que rarement du pain, elle sert encore à la confection de certaines pâtisseries et des fameux marrons glacés. La crème de marrons, bien connue des enfants, est une autre variante gourmande de ce fruit.

    Conseils de culture

    Castanea sativa

    Castanea sativa

    La zone climatique de prédilection de cet arbre se situe entre 400 et 800 mètres d'altitude. Plantez votre châtaignier en automne dans une zone bien dégagée en tenant compte de son futur développement. Cet arbre n'apprécie pas les terrains trop calcaires, compacts ou très humides. Choisissez un emplacement à la mi-ombre ou au soleil dans un sol profond et bien drainé, légèrement acide. Un sol un peu sablonneux n'est pas une contre-indication à sa plantation.
    Les premières années, paillez le pied de votre arbre en cas de grands froids car bien que rustique, le châtaignier demande à être bien installé pour résister à des hivers très rigoureux. Surveillez l'arrosage en période de sécheresse les trois premières années, ensuite les racines auront fait suffisamment de chemin pour puiser l'eau en profondeur. Enfin, pour une bonne pollinisation et donc une fructification satisfaisante, plantez plusieurs châtaigniers sur la même parcelle.

    Multiplication

    La multiplication de cet arbre se pratique par semis en pépinière ou sous châssis froid dès la maturité des graines. Il est aussi possible de stratifier les graines durant l'hiver, c'est-à-dire de les disposer dans des  caisssettes de sable humide exposées au nord. Cette étape va permettre de ramollir l'enveloppe des graines, qui ralentit le processus de germination par son étanchéité à l'air et à l'eau, et de maintenir un froid humide favorable au « réveil » du germe. Au printemps, vous pourrez installer les plantules dans des pots individuels. Sachez que les plantes issues de semis ne donneront des fruits que dans une vingtaine d'années : il faudra donc être patient ou se lancer dans l'aventure du greffage !

    En pratique

    • Castanea sativa 'albomarginata'

      Castanea sativa 'albomarginata'

      Exposition : soleil, mi-ombre
    • Sol : drainé, légèrement acide
    • Végétation : vivace
    • Rusticité : bonne
    • Maladies, parasites : chancre, pourridié, phytophthora.

    Espèces et variétés

    • Castanea dentata : vigoureux, cime ronde ;
    • Castanea mollissima (châtaignier de Chine) : couronne étalée ;
    • Castanea sativa : tronc très large, port colonnaire ;
    • Castanea sativa 'albomarginata ' : feuillage bordé de blanc.

     

     

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    Le cerisier

     

     

     

    Si vous ne deviez planter qu’un seul arbre fruitier dans votre jardin, choisissez le cerisier. Il combine toutes les qualités : des fruits savoureux, une floraison printanière spectaculaire, de splendides coloris d'automne et un port majestueux qui offre un délicieux ombrage.

    Le cerisier : décoratif et gourmand

    Parmi les arbres fruitiers, le cerisier (Prunus cerasus) est un de ceux qui demandent le moins de soins et qui produisent le plus facilement. Il est aussi un superbe arbre d'ornement.

    En avril, sa merveilleuse floraison annonce l’installation du printemps : une multitude de petites fleurs blanches, réunies par deux ou en charmants bouquets apparaissent avant le feuillage. En été, enfants et gourmands se régaleront de ses fruits charnus tandis qu'il offrira généreusement son ombre élégante. A l'automne, son feuillage caduc prendra de superbes teintes rousses.

    Ajoutez une écorce très décorative, une bonne facilité de culture et surtout, la possibilité de récolter des cerises dans presque toutes les régions de France. N'hésitez plus : novembre est le moment le plus propice pour planter un cerisier dans votre jardin !

    Cerises - Cerisier
    Cerises - CerisierAgrandir l'image

     

    Où planter mon cerisier ?

    Les cerisiers sont plutôt plantés en isolé sur une pelouse ou près d’un coin repos afin d’offrir leur bel ombrage. Les grands gourmands pourront planter des fraisiers au pied des cerisiers, la compatibilité des deux plantes est excellente et les plaisirs en seront cumulés.

    Les formes plus compactes et les cerisiers acides peuvent être associés à d'autres arbres fruitiers dans un verger traditionnel, intégrés dans des amies libres ou de grands massifs d'arbustes.

    Au balcon, les variétés naines réussissent fort bien. Prévoyez des bacs d’au moins 40 cm de côté, remplis d’un mélange à parts égales de terre de jardin sableuse et de terreau pour rosiers.

    A la maison, les branches de cerisiers fleuries ou portant les feuilles colorées de l'automne permettent de confectionner de très jolis bouquets, notamment dans le style " Ikebana".

    Prunus cerasus - Cerisier en fleurs
    Prunus cerasus - Cerisier en fleursAgrandir l'image

     

    Pollinisation croisée

    Pour obtenir de bonnes récoltes, plantez de préférence deux variétés qui se pollinisent mutuellement. Dans un petit jardin, préférez une variété autofertile. Dans un rayon de 25 mètres, un pollinisateur suffit pour plusieurs arbres de la même variété.

     

    Culture du cerisier : en pratique

    Rusticité

    Le cerisier est un arbre bien rustique, que l’on peut adapter à toutes les régions. Offrez-lui une exposition bien ensoleillée, pas trop ventée, en évitant les orientations nord dans les zones aux hivers froids. En effet, les organes fertiles des fleurs sont détruits à partir de -3°C. Pour bien réussir vos cerisiers, ne dépassez pas l’altitude de 1000 m.

    Cerisier en fleurs
    Cerisier en fleursAgrandir l'image

     

    Sol

    Question soi, le cerisier est très accommodant. Il accepte bien les terres calcaires (surtout les cerises acides ou griottes). Dans les sois très lourds, la sécrétion de gomme (gommose) est beaucoup plus fréquente.

    Croissance

    Sa croissance est assez rapide, jusqu’à 1 m par an. La première production intervient sur des arbres de trois ans, mais un cerisier ne produit vraiment généreusement qu’à partir de 6 à 8 ans.

    Distances de plantation

    Comptez de 8 à 12 m entre les cerisiers "haute-tige", de 6 à 8 m entre les cerisiers "demi-tige" et de 4 à 5 m entre les gobelets et les quenouilles.

    Cerisier dans un petit jardin
    Cerisier dans un petit jardinAgrandir l'image

     

    Taille

    Le cerisier n'aime pas trop être taillé (comme d'ailleurs les autres fruitiers à noyaux) car la moindre coupe provoque l'écoulement de gomme qui affaiblit l'arbre.

    Durant les premières années, coupez les branches principales d'un tiers de leur longueur afin d'éviter qu'elles ne poussent tout droit et trop haut. Intervenez fin août, début septembre et couvrez bien toutes les plaies de coupe d'une épaisse couche de mastic cicatrisant.

     

    Maladies et ravageurs

    Comme tous les arbres fruitiers, le cerisier est menacé par un grand nombre d'ennemis (insectes et acariens) et maladies (champignons, bactéries).

    Pour réaliser une protection préventive efficace, effectuez des traitements à la bouillie bordelaise aux stades végétatifs suivants : à l'éclatement des bourgeons ( débourrement), à la chute des pétales floraux, à la formation des fruits, et au moment de la chute des feuilles (vous éliminez ainsi les formes hivernantes des maladies). Vous avez tout intérêt à compléter ce programme par une pulvérisation après la taille (cela favorise la cicatrisation).

    Si votre cerisier a été malade dans l'année, il est bon d'effectuer deux traitements d'hiver (début février et début mars) avec des produits huileux. Cette pulvérisation permettra aussi d'éliminer les algues vertes, les mousses et les lichens qui couvrent le tronc et les branches.

    Cerisiers en fleurs
    Cerisiers en fleurs Agrandir l'image

     

    Fertilisation

     

    À chaque début de printemps, paillez le pied de vos cerisiers avec 15 cm d’un bon compost mélangé à du fumier décomposé. Ce paillage organique présente l’avantage de conserver une bonne fraîcheur aux racines durant l’été. Vous pouvez compléter la fertilisation par un apport d'engrais complet pour arbres fruitiers.

     

     

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    L'amélanchier

     

     

     

     

    Venu d'Amérique du Nord, l'amélanchier est un merveilleux arbuste qui se couvre en avril-mai d'une neige de fleurs étoilées. L'été le pare de baies aussi savoureuses que décoratives et l'automne est son plus beau spectacle, flamboiement de cuivre et de pourpre. A découvrir sans tarder !

    L'amélanchier : des fleurs, des fruits, un feuillage superbe !

    Une floraison printanière spectaculaire, une silhouette élégante, de délicieux petits fruits en été, une coloration automnale exceptionnelle, un excellente résistance au froid... que de talents pour ce bel inconnu !

    Fraîche, généreuse et lumineuse, la floraison de l’amélanchier fait partie de ces éclats printaniers qui ragaillardissent et donnent irrésistiblement envie de jardiner. En avril-mai apparaissent les petites fleurs étoilées, blanc pur ou teintées de rose. Chez certaines variétés, elles dégageant un parfum assez doux, légèrement vanillé.

    Amelanchier lamarckii en fleurs
    Amelanchier lamarckii en fleursAgrandir l'image

     

    Au Canada, l'amélanchier "ouvre et ferme la saison", ce qui en dit long sur la durée de son intérêt ornemental. Après la floraison printanière, l'arbuste se couvre de petites baies sucrées et riches en vitamine C, les amélanches. Elles feront en été les délices des oiseaux et des petits mammifères … sauf si, plus rapide, vous les cueillez pour en faire de délicieuses tartes ou confitures. Assez peu connues en France, ces savoureuses baies sont un régal pour nos amis canadiens qui les consomment aussi en fruits frais.

    Bronze-rose au début du printemps, le feuillage est un atout de plus pour cet arbuste, décidément très généreux. L'automne venu, ses feuilles prennent de magnifiques teintes, flamboiements cuivres ou pourpres. Pour les connaisseurs, ce spectacle est à lui seul une raison pour planter un amélanchier dans son jardin... Avis aux amateurs !

    Baies d'amélanchier
    Baies d'amélanchierAgrandir l'image

     

    Où planter un amélanchier ?

    Selon les variétés, les amélanchiers forment de petits arbres ou de grands arbustes. Tous sont cependant fort bien adaptés aux petits jardins, car leur silhouette reste assez compacte et ils se prêtent avec souplesse à des utilisations très variées.

    Leur belle silhouette, ample et élégante, justifie une plantation isolée. Composez au pied un tapis de jacinthes des bois (Hyacinthoides non-scripta) ou de scilles, les fleurs bleues rehausseront la légèreté floconneuse des corolles de l’amélanchier.

    Amelanchier grandiflora en fleurs au printemps
    Amelanchier grandiflora en fleurs au printempsAgrandir l'image

     

    En arrière plan d’un massif de terre de bruyère, en compagnie d’azalées à feuilles caduques et de  rhododendrons précoces, il aura aussi belle allure. Un bosquet d’amélanchiers peut également constituer une très jolie haie vive, ou avec d'autres arbustes pour une haie bocagère.

    Si vous ne disposez que d'une terrasse ou d'un balcon, Amelanchier laevis et A. canadensis peuvent être cultivés dans un grand bac de 50 cm de côté. Les arbustes des quatre saisons sont précieux dans les petits espaces.

    Amelanchier alnifolia en pot
    Amelanchier alnifolia en potAgrandir l'image

     

    Pour vos bouquets, n'hésitez pas à cueillir quelques branches de Amelanchier laevis et A. lamarckii lorsque les boutons floraux commencent à s’épanouir. En vase, la floraison dure aussi longtemps que dans le jardin.

    Associations réussies avec un amélanchier

    Choisissez de préférence des arbustes à fleurs aux couleurs soutenues : rouge, rose, pourpre ou même jaune, pour jouer les contrastes.

    Avec un grand camélia à fleurs rouges, par exemple, votre scène sera très intense au printemps et à l'automne le feuillage vert sombre du camélia renforcera l’éclat des teintes flamboyantes de l’amélanchier.

    Avec Magnolia liliiflora ‘Nigra’ ou M. soulangeana ‘Suzan’ rose ou pourpre, l’effet est aussi spectaculaire.

    Les amélanchiers buissonnants seront aussi du plus bel effet avec forsythias et groseilliers à fleurs (Ribes sanguineum).

    Amélanchier - Feuillage d'automne
    Amélanchier - Feuillage d'automneAgrandir l'image

     

    Conseils de culture de l'amélanchier

    Il aime

    Les saisons bien contrastées : un automne ensoleillé qui assure une forte intensité de la coloration des feuilles, et un hiver assez rigoureux qui favorisera l’explosion d’une floraison abondante.

    Un grand amélanchier en fleurs
    Un grand amélanchier en fleursAgrandir l'image

     

    Il craint

    Les terres superficielles qui sèchent facilement en été.

    Plantation

    De préférence en automne pour être assuré de profiter de la floraison dès le premier printemps. Tuteurez les jeunes sujets sans trop serrer les liens.

    Sol

    Riche, profond, frais, consistant. Tous les amélanchiers américains sont  acidophiles. Amelanchier asiatica tolère le calcaire. Amelanchier canadensis accepte les terres marécageuses.

    Haie d'amélanchiers
    Haie d'amélanchiersAgrandir l'image

     

    Exposition

    Plein soleil non brûlant pour une floraison optimale, mais la mi-ombre est bien acceptée.

    Climat

    Evitez les régions aux étés trop secs ou soumises à des vents desséchants.

    Distance de plantation

    De 2 à 3 m en bosquet, 4 m pour les sujets isolés, et environ 2 m dans les haies libres.

    Plantation d'un amélanchier dans un jardin de ville
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    Taille

    Les jeunes amélanchiers peuvent subir une taille légère juste après la floraison afin d’équilibrer la silhouette et de l’aérer. N’intervenez qu’en cas de réelle nécessité. Il faut toutefois empêcher un buissonnement trop dense car lorsque les tiges sont trop serrées, elles ont tendance à s’entrelacer.

    Nombre d’amélanchiers formant naturellement une cépée (plusieurs troncs), il est parfois nécessaire de pratiquer une taille de formation. Sélectionnez la tige la plus robuste et la mieux orientée, éliminez toutes les autres, ainsi que toutes les ramifications situées à moins de 1,50 m du sol. Sélectionnez ensuite les branches les mieux placées pour composer la ramure, en coupant celles qui poussent vers le centre ou qui se croisent.

    Amélanchier dans un massif
    Amélanchier dans un massifAgrandir l'image

     

    Soins particuliers

    Certaines espèces comme Amelanchier lamarckii ont un comportement drageonnant. Si vous souhaitez que l’arbre forme un tronc, éliminez régulièrement les rejets. C’est aussi le cas de certains cultivars qui sont greffés sur aubépine (Crataegus oxyacantha) ou sur poirier (Pyrus communis).

    Ennemis et maladies

    Le feu bactérien qui sévit dans certaines régions peut détruire la plante.

    Multiplication

    Semis en pépinière dès la maturité des graines. Attention, les espèces s’hybrident beaucoup entre elles. Il est conseillé de stratifier la semence mise en terrine, durant un mois dans une pièce à 20 °C, puis de placer la culture à l’extérieur au frais. La germination est très lente, demandant parfois jusqu’à 18 mois.

    On peut réaliser des boutures herbacées en juin ou semi-ligneuses en août/septembre à l’étouffée.

    Semis d'amélanchier
     
     
     
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    L'amandier

     

     

    Connu et cultivé depuis l'Antiquité, l'amandier produit des fruits (drupes) très riches en huile et en vitamines. Consommés frais ou séchés, ils sont aussi utilisés en cosmétologie pour leurs propriétés adoucissantes et hydratantes. La floraison de l'amandier annonciatrice du printemps est toujours la bienvenue ; même si le froid est encore présent, ses fleurs blanc rosé parent et embaument le jardin dès le mois de mars.

    Un arbre aux mille vertus

    Amandier et amandesOriginaire d'Asie occidentale, Prunus dulcis est issu de la famille des Rosacées. Il est cultivé depuis plus de 6000 ans en Iran. Cet arbre au feuillage caduc peut atteindre une taille moyenne de 10 mètres de hauteur et possède une belle longévité puisqu'il peut vivre plus de 100 ans. Ses fleurs apparaissent en fin d'hiver sur les rameaux nus, suivront les fruits vert velouté contenant la fameuse amande consommée par l'homme telle quelle, séchée ou en pâtisserie, véritable concentré énergétique. 
    L'amande permet de pallier le manque de protéines animales dans un régime strictement végétarien, comme tous les fruits secs, elle évite le « coup de pompe » de fin de matinée.
    Les bourgeons consommés frais constituent un formidable sérum de jeunesse pour les personnes âgées, et l'huile extraite de l'amande a fait ses preuves en dermatologie et cosmétologie. Elle est excellente pour traiter les problèmes cutanés et assouplir les peaux sèches. Appliquée pendant la grossesse, elle aide à éviter les vergetures si disgracieuses.

    Conseils de culture

    Exposition

    Amandier en fleurs

    Amandier en fleurs

    L'amandier aime les lieux ensoleillés et chauds. Il peut supporter des températures légèrement négatives une fois bien installé, mais sa zone de culture de prédilection reste le pourtour méditerranéen, ailleurs la fructification risque d'être plus aléatoire.

    Sol

    Plantez votre amandier en automne ou en hiver avant la montée de sève dans un sol bien préparé et profond. Les terres pauvres, sablonneuses lui conviennent fort bien même si elles sont un peu calcaires.

    Arrosage

    Cet arbre résiste bien à la sécheresse une fois installé, cependant les arrosages devront être réguliers les trois premières années, le temps que les racines s'installent correctement, ensuite il n'aura pratiquement plus besoin d'arrosage sauf en période de sécheresse prolongée.

    Taille

    La taille s'effectuera en janvier afin de supprimer le bois mort et les branches qui s'entrecroisent, ainsi le soleil pourra mieux pénétrer au centre de l'arbre. Raccourcissez si nécessaire les branches les plus longues à 3 yeux; coupez toujours au-dessus d'un bourgeon tourné vers l'extérieur. 
    Attention de fortes gelées peuvent endommager les fleurs et réduire considérablement la production.

    Récolte

    Les amandes fraîches se récoltent en mai/juin, alors qu'il faudra patienter jusqu'en septembre ou octobre période où le fruit s'ouvre en séchant, laissant apparaître l'amande consommée en fruit sec.

    Multiplication

    Amandier : planche botaniqueL'amandier se multiplie par semis à l'automne sous châssis ou en serre à l'abri du gel.
    La bouture peut aussi être pratiquée : choisissez une tige semi-ligneuse en été et installez-la dans un pot dont le substrat sera composé à moitié de terre de jardin et à moitié de sable ; conservez à l'ombre et pensez à arroser souvent. La bouture devra être hivernée pendant la période froide. Pour les plus aguerris, le greffage et l’écussonnage sont aussi de bons moyens de multiplication qui assureront une fructification plus précoce.

    En résumé

    • Exposition : soleil
    • Sol : drainé
    • Végétation : vivace 
    • Rusticité : pas moins de -5°
    • Maladies et parasites : Chenille, pucerons, armillaire, cloque, plomb.

    Espèces et variétés

    • Prunus dulcis « ferragnès » : variété de floraison tardive intéressante au Nord de la Loire, auto stérile, avec fruits de gros calibre à coque tendre.
    • Prunus dulcis «  ferraduel » : floraison tardive, auto stérile, grande qualité gustative. 
    • Prunus dulcis « lauranne » : Port légèrement retombant ; auto fertile.
    • Prunus dulcis amara : attention, il s'agit de l'amande amère très toxique, mais utilisée dans la composition de certains médicaments.

     

     

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    L'abricotier

     

     

     

    L'abricotier est un arbre fruitier résistant à la sécheresse et assez facile à vivre: l'entretien est minime, et la taille est facultative. La récolte d'abricots est très dépendante de la météo, mais dans le pire des cas, vous aurez au moins profité d'une floraison très décorative au début du printemps.

    Un abricotier au Nord de la Loire ?

    Abricotier en fleursL'abricotier (Prunus armeniaca) est un arbre de petite taille au port naturellement étalé, dépassant rarement 6 mètres de hauteur, et appartenant à la famille des Rosacées. Sa durée de vie est en général de 40 à 45 ans, et on peut espérer récolter des abricots 3 ou 4 années après la plantation.

    Originaire d'Asie Centrale, il est adapté aux climats chauds, notamment au climat méditerranéen. Il peut cependant résister à des températures très basses en hiver (jusqu'à -25°C, voire -30°C pour certaines variétés), et peut ainsi être cultivé dans certaines régions au nord de la Loire. La récolte d'abricots y sera cependant plus aléatoire, car l'arbre en période de floraison est très sensible aux gelées printanières. Dans les régions où le climat est plutôt défavorable, on veillera à choisir une variété à floraison tardive.

    Culture de l'abricotier

    Plantation

    La plantation de l'abricotier intervient de préférence au début de l'hiver, en période de repos végétatif. Il est néanmoins possible de l'installer au printemps, mais il faut alors veiller à l'arroser régulièrement durant l'été, pour permettre une bonne reprise. Si vous souhaitez planter plusieurs abricotiers (ou autres arbres fruitiers) côte à côte, prévoyez un espacement d'au moins 1,5 mètre entre deux plants.

    Sol

    Pour le sol, le principal critère est le drainage : l'abricotier ne supporte pas les excès d'humidité et se plaît dans un substrat bien drainé. Les sols ordinaires, neutres ou calcaires, lui conviennent, avec une nette préférence pour les sols légers et sablonneux (pas de sols lourds).

    Exposition

    Comme la plupart des arbres fruitiers, l'abricotier a besoin de soleil. Si vous habitez une région où les hivers sont plutôt froids, placez-le à l'abri du vent, par exemple contre un mur orienté au Sud.

    Multiplication

    La plupart des abricotiers sont reproduits par greffe (de type écusson à oeil dormant), en été, sur un porte-greffe qui peut être un prunier, un abricotier franc, un pêcher franc ou encore un amandier franc. Le choix du porte-greffe est particulièrement important, car il permet d'adapter l'abricotier (greffon) à la nature du sol, au climat (précocité), ou à la forme que l'on souhaite pour l'arbre (formes basses, ou formes plus hautes, sur haute tige ou demi-tige).

    Cependant, quelques variétés anciennes peuvent être reproduites par semis de noyau (au printemps, à 20°C) : c'est notamment le cas pour les variétés 'Alberge' ou 'De Hollande'.

    Floraison, pollinisation, récolte

    La floraison (fleurs blanc rosé) a lieu entre février et avril, selon les régions et les variétés, avant l'apparition des feuilles. Il est l'un des premiers arbres fruitiers à fleurir : cette floraison précoce le rend particulièrement sensible à la météo. Le gel printanier a un impact sur les fleurs (détruites à -2°C) et les jeunes fruits au stade de la nouaison, et un temps pluvieux au moment de la floraison nuit à la pollinisation.

    En théorie, l'abricotier est autofertile, c'est-à-dire qu'il se pollinise tout seul. Cependant, pour certaines variétés, la présence d'un autre arbre compatible, et fleurissant en même temps, est favorable à une bonne pollinisation, et donc à une bonne récolte. Les abricots arrivent à maturité en été (de juin à août).

     

    Optimiser la récolte : l'entretien

    Abricots... presque mûrsLes abricotiers donnent des récoltes aléatoires : elle peuvent varier de 0 à 200kg de fruits par arbre. Plusieurs facteurs interviennent : le climat, la fertilisation, l'âge de l'arbre, les maladies et parasites, et la taille.

    Pour l'âge de l'arbre, on ne peut pas faire grand-chose, quant au climat, on peut réduire les risques en choisissant une variété adaptée à la zone géographique. On peut cependant intervenir sur la fertilisation, la taille, et la lutte contre les ravageurs : l'entretien de l'abricotier est assez simple, mais quelques gestes sont favorables à une bonne fructification.

    Fertilisation et arrosage

    Pour optimiser la fructification, au début du printemps, griffez le sol au pied de l'arbre et répandez du compost ou du fumier décomposé. Vous pouvez renouveler l'opération à l'automne. Au niveau de l'arrosage, un abricotier planté depuis plusieurs années n'a normalement pas besoin d'être arrosé, sauf période de sécheresse particulièrement prolongée.

    Taille de l'abricotier

    L'abricotier est généralement assez vigoureux pour être cultivé en tige "de plein vent", c'est-à-dire non palissé. La taille n'est pas obligatoire : elle est simplement conseillée pour obtenir de beaux et nombreux fruits. La fructification peut ainsi être améliorée par une taille en palmette ou en espalier : dans ce cas, l'arbre sera palissé contre un mur (notamment sous les climats froids) ou une clôture. 

    Dans tous les cas, l'abricotier supporte mal les tailles sévères, comme la plupart des fruitiers à noyaux.

    • Lors des premières années de l'arbre, pratiquez une taille (modérée) de formation, destinée à bien charpenter l'arbre.
    • Lorsque l'abricotier est bien formé, opérez chaque année, en février, une taille de fructification : éliminez le bois mort, raccourcissez les branches les plus longues en conservant la silhouette de l'arbre (laissez au moins 3 yeux et coupez au-dessus d'un bourgeon tourné vers l'extérieur), supprimez les branches qui s'entrecroisent ou celles qui poussent vers le centre de l'arbre (éclaircissage favorisant la pénétration du soleil et la fructification).
    • Une fois que les jeunes fruits apparaissent, supprimez-en une partie si ceux-ci sont nombreux (l'arbre peinera à amener à maturité des fruits trop abondants, mieux vaut en sacrifier quelques-uns dès leur formation au bénéfice des autres, qui seront plus gros et plus beaux).
    • Une deuxième taille peut aussi s'effectuer en automne, après la chute des feuilles et hors période de gel : réduisez légèrement les branches ayant donné des fruits et supprimez les branches abîmées ou cassées. 

    Taillez toujours avec un sécateur bien aiguisé (pour obtenir une coupe nette), et soigneusement nettoyé (pour éviter la propagation de maladies). Après chaque taille, prenez la précaution de protéger les plaies de taille (pour les plus grosses branches) avec un mastic de cicatrisation, car l'abricotier est sensible aux blessures.

     

    Parasites et maladies

    L'abricotier est sujet aux mêmes ravageurs et maladies que ceux qui affectent le pêcher, notamment la cloque du pêcher. Les maladies cryptogamiques ( oïdium, moniliose) peuvent être prévenues grâce à un traitement à la bouillie bordelaise, au printemps. A surveiller aussi : le chancre bactérien, la sharka (causée par un virus), la mouche des fruits...

    Autre problème fréquent sur l'abricotier : les écoulements de gomme. Il ne s'agit pas d'une maladie en soi, la présence de gomme (substance épaisse et collante) sur l'écorce de l'arbre est plutôt le signe d'une mauvaise adéquation de l'arbre avec le sol, d'un excès d'humidité, d'une blessure, d'une attaque par un insecte ou un champignon, d'un déséquilibre nutritionnel...

    Variétés

    On peut classer les nombreuses variétés d'abricotier selon plusieurs critères : la pollinisation, la précocité de la floraison, la précocité de la récolte...

    • Variétés autofertiles : 'Bergeron', 'Luizet', 'Précoce de Saumur', 'Rouge du Roussillon'...
    • Variétés peu ou pas autofertiles : 'Hargrand', 'Lambertin', 'Goldrich®'...
    • Variétés à floraison précoce : 'Muscat', 'Pêche de Nancy'...
    • Variétés à floraison tardive : 'De Hollande', 'Fleurit tard', 'Gros rouge', 'Poman rosé', 'Roman', 'Orangé de Provence', 'Luizet'...
    • Variétés à maturité précoce (juin-juillet) : 'Bulida', 'Rouge du Roussillon', 'Early Blush', 'Orangered', 'Goldrich®', 'Lambertin', 'Précoce de Saumur', 'De Hollande', 'Luizet', 'Orangé de Provence', 'De Boulbon'...
    • Variétés à maturité tardive (août) : 'Alberge', 'Bergeron', 'Royal', 'Sucré de Holub', 'Pêche de Nancy', 'Tardif de Tain'...

    Les dates de floraison et de récolte varient bien sûr en fonction des régions.

     

     

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