• Le tatou

     

     

     

    Dans cet article, je vais vous parler d’un étrange mammifère, aux allures d’animal préhistorique appelé le tatou. Les tatous, qui se répartissent en vingt espèces différentes, vivent principalement en Amérique du sud ( tropicale mais aussi subtropicale). Le tatou est facilement identifiable grâce à son imposante carapace qui lui recouvre tout le dos ainsi que ses quatre membres qui sont aisément cachés sous cette coquille. 

     

    Le tatou

    Et, lorsque celui ci se met en boule, on ne peut observer qu’une carapace sans queue ni tête, à l’apparence de rocher. Cette carapace atypique est formée de différentes plaques osseuses articulées et protégées par de la corne. Mais la forme des plaques varie d’une espèce à l’autre. C’est pour cette raison que la carapace du tatou géant forme des bandes successives reliées par des replis de peau qui se modèlent au cours de son développement. Alors que d’autres possèderont une carapace composée de deux boucliers, l’un protégeant les épaules, l’autre les hanches, séparés par des bandes d’écailles dont le nombre varie selon l’individu. 

    Les cinq doigts du tatou sont pourvus de longues griffes épaisses et recourbées lui servant soit à creuser son terrier, soit à chercher de la nourriture. En effet,le tatou qui chasse la nuit se nourrit essentiellement de vers, champignons, baies sucrées et insectes qu’il repère grâce à son flaire. Malheureusement, cet herbivore à l’existence discrète est sérieusement menacé par l’homme. Ce dernier le pourchasse pour sa chair et pour sa carapace dont il fait des paniers et des supports musicaux. Notamment pour confectionner une petite guitare appelée charango. Lorsque le tatou se sent agressé, il se recroqueville pour former une boule de carapace. 

    Il protège ainsi son ventre mou recouvert de quelque poils et écailles sans oublier sa queue et son museau. Malgré ses nombreuses petites dents pointues, cette technique de défense est de loin la plus judicieuse. En ce qui concerne l’habitat des tatous, rien d’original ou d’inconnu à nos yeux, ils se construisent en effet un terrier en copiant le modèle de celui des taupes. Ils vivent ainsi individuellement dans des galeries possédant plusieurs accès vers l’extérieur. Généralement, le tatou prend soin de recouvrir le sol de sa galerie principale par un lit de feuilles. 

    Le tatou

    Ces animaux de nature solitaire, se rencontrent aux périodes de reproduction. Une fois la femelle fécondée par son partenaire, l’ovule fertilisé patiente, plusieurs mois, au maximum sept, avant de s’implanter dans la muqueuse utérine pour commencer son développement. Ce phénomène d’implantation différée n’a lieu que si la survie des petits est mis en cause par un phénomène quelconque. Celui ci pouvant être une pénurie alimentaire ou une variation dangereuse du climat. Par contre, si aucun facteur ne s’oppose à son bon développement, l’ovule s’implantera directement dans la paroi utérine. Et, a partir de ce moment, la gestation durera environ 120 jours. 

    A terme, la femelle met au monde quatre petits, dont le sexe varie selon les portées. A leur naissance, leur carapace est molle mais elle durcira vite. En général, les tatous cherchent à éviter leurs congénères. Étant donné que ces derniers parasitent leurs sources de nourriture. Cependant, ils ne font aucunement preuve d’agressivité envers les autres individus de leur espèce qu’ils croisent. Seuls les mâles défendent, en général, leur terrier, leur femelle et leur source de nourriture des autres mâles. Le poids et la taille des tatous ne sont pas standard et varient selon les différentes espèces. 

    Citons en quelques unes comme le tatou géant qui peut peser jusqu’à 55 kilos contrairement au tatou à neuf bandes qui avec ses quatre à huit kilos ne fait pas vraiment le poids. Il en est de même pour la taille. Celle de ce dernier, d’une quarantaine de centimètres peut être considérée comme grande comparée au plus petit tatou mesurant quinze centimètres mais peut aussi être tout l’inverse si on fait la comparaison avec le tatou géant faisant un mètre! Quand à leur longévité, je ne pourrais toujours pas vous donner un chiffre propre à toutes les espèces mais il n’est pas faux de dire que les tatous ont, pour la plupart, une dizaine d’années devant eux. 


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  • Le tapir

     

     

     

    21022010

    Dans cet article, je vais vous décrire au mieux un étrange animal aperçu dans la fameuse bande dessinée « Tintin chez les Incas» qui n’est autre que le tapir. Il existe actuellement quatre espèces de tapirs. Trois d’entre elles vivent en Amérique latine ou du sud alors que la dernière vit en Malaisie. Sur ces sites différents, le tapir s’installe en forêt ou à proximité des lacs, marécages et autres points d’eau pourvue que le lieu ait une forte végétation qui le rende difficile d’accès. 

     

    Le tapir

    Le tapir aime tout particulièrement se baigner, c’est pourquoi il construit, dans cette végétation dense, de longs tunnels qui l’acheminent jusqu’à l’eau. Les tapirs sont des herbivores préférant sortir une fois le soleil couché et qui vivent seuls. En raison d’une mauvaise digestion due à un problème d’absorption ( trop rapide) des substances nécessaires à leur bon fonctionnement, comme le sucre, les tapirs font trois copieux repas par jour. Lors de ces prises alimentaires, ils se nourrissent de fruits et de plantes soit au total de 240 espèces de végétaux différentes. Ce qui représente à peu près 1/3 de la forêt ! 

    En ce qui concerne la reproduction, femelle et mâle atteignent leur maturité sexuelle vers l’âge de trois ans. Ils ne se rencontrent que pour l’accouplement et se séparent ensuite. La femelle met ainsi un ou deux petits au monde suite à une gestation de 13 mois. À leur naissance, ils pèsent environ 7 kilos et ressemblent sensiblement à de gros marcassins rayés de beige et de brun. Ce pelage, propre à tous les jeunes tapirs, est un bon camouflage pour se protéger de leurs prédateurs. À l’âge de six mois, ils acquièrent le même pelage que leurs parents. Soit une peau brune très épaisse ainsi qu’une petite trompe avec laquelle ils attrapent leur nourriture et une minuscule queue presque inexistante. 

    Selon les quatre espèces, certains détails physiques peuvent varier comme la taille et le poids, mais, en général, on peut estimer qu’un tapir a 2 mètres de haut, 1 au minimum, et un poids de 150 à 300 kilos. Les nouveaux nés restent avec leur mère jusqu’à la fin de leur croissance, soit environ un an. Ils sont allaités durant toute cette période bien qu’ils soient capables de se débrouiller seuls vers six à huit mois. Seuls, ils vivent ainsi une trentaine d’années. Le plus proche parent du tapir est le rhinocéros dont il a les sabots. Il possède quatre doigts aux pattes avant et trois aux pattes arrière. Chacun de ses doigts se termine en sabot et, avec l’aide de coussinets situés sous son pied, soutient le poids du tapir. 

    Le tapir

    Pour continuer en ce qui concerne les caractéristiques physiques, je vais vous parler de sa trompe. Celle-ci est extrêmement mobile, pouvant s’allonger ou se rétracter grâce à une musculature particulière. Ne possédant évidemment pas une trompe d’éléphant, il ne peut saisir les hauts fruits, ce qui ne l’empêche pas de déraciner habilement les nombreuses plantes dont il se nourrit grâce à sa précieuse trompe. À l’extrémité de celle-ci, un bourrelet améliore la prise des plantes. Le tapir possède une ouïe et un odorat excellents, mais il est handicapé par sa vue qui est peu performante. Pour combler ce manque, les tapirs communiquent entre eux par la voix. Ainsi, lorsqu’ils mangent, ils émettent un bref cri, aigu et peu sonore. 

    Et lorsqu’ils sont proches les uns des autres et qu’ils veulent identifier leurs congénères, ils produisent un claquement entre leur langue et leur palais. Grâce à se signe de reconnaissance, ils se repèrent et évitent les dangers. En parlant de dangers, les tapirs sont la cible de bon nombre de prédateurs. Tout d’abord les félins. Entre le tigre et la panthère en Asie, le puma et le jaguar en Amérique, les tapirs n’ont pas la vie facile. D’autres animaux comme le condor ou l’ours à lunettes peuvent également s’attaquer aux tapirs mais ce n’est que beaucoup plus rarement et ils s’attaquent le plus souvent aux petits. 

    Dans ce cas, le tapir ne se laisse pas faire, en effet face aux prédateurs, il s’enfuit à toute allure semant ainsi ses poursuivants ou réussissant à s’en débarrasser dans les branches quand l’attaquant est déjà sur lui. Mais le plus grand et le plus dangereux prédateur du tapir reste l’Homme. Effectivement, celui-ci ne cesse de le chasser que ce soit pour son cuir ou tout simplement pour ramener un trophée exotique ! D’autres dépècent les tapirs afin de pouvoir les vendre comme remèdes pharmaceutiques. Tandis que certains les tuent lâchement en raison des «dégâts» qu’ils font sur certaines cultures ! Pour lutter contre ce trafic, regardez la provenance du cuir que vous achetez et ne ramenez pas d’animaux morts de vos voyages.

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  • Le lamantin

     

     

     

     

    L’ordre des Siréniens comprend 2 familles dont celle du lamantin. Son cousin, le dugong, représente à lui tout seul la deuxième famille.

    Les trois espèces de lamantins sont regroupées dans la famille des Trichechidae. Parmi elles, seul le lamantin d’Amérique du Nord (Trichechus manatus) est authentiquement marin.
    Les deux autres espèces de lamantins, le lamantin de l'Amazone (Trichechus inunguis) et le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis) sont des adeptes de l’eau douce.

    Le lamantin est à l’origine du mythe de la sirène.

     

    Les espèces de lamantin

    Le seul lamantin authentiquement marin est celui d'Amérique du Nord (Trichechus manatus), dont l'aire de répartition s'étend du nord-est du golfe du Mexique et l'ouest de la Floride au nord du continent sud-américain, des côtes du Venezuela à la Guyane, en englobant les Antilles et la mer Caraïbe. 

    Les deux sous-espèces sont identifiées en fonction de leur aire de répartition :

    • Lamantin des Antilles (Trichechus manatus manatus) qui vit dans les Caraïbes 
    • Lamantin de Floride (Trichechus manatus latirostris). Cette sous-espèce est mondialement connue car elle n'a dû son salut qu'à la création du Parc national des Everglades en 1948
    • Le lamantin d’Amérique du Nord est le plus grand des siréniens avec 4, 50 m de long pour un poids de 600 kg.

    Lamantin

    Lamantin d'Amérique du Nord. By Smudgie's Ghost

    Le lamantin d'Afrique (Trichechus senegalensis) vit en Afrique occidentale. S'il lui arrive de mettre le nez en mer, c'est surtout pour passer d'un fleuve à l'autre, ou encore pour se nourrir dans les mangroves de jeunes pousses de palétuviers.
    D’apparence pratiquement identique à son cousin d’Amérique, on peut le différencier à la courbe descendante de son museau, moins prononcée, et à la proéminence de ses yeux.
    On le trouve du Sénégal à l’Angola dans les eaux peu profondes côtières et les fleuves.
     Il mesure jusqu'à 4 m de long pour un poids maximum de 500 kg.

    1/ Lamantin d'Amazonie 2/ Lamantin d'Amérique du Nord 3/ Lamantin d'Afrique (Illustration © Richard Tibbits)

    Le lamantin de l'Amazone (Trichechus inunguis) est le plus petit des lamantins. Cette espèce est confinée aux eaux douces. L’ossature des pattes avant le distingue des autres espèces ainsi qu’un comportement social plus marqué.
    Sa taille peut atteindre 2,80 m pour un poids maximum de 500 kg. Il peuple les rivières du bassin amazonien, du Brésil à l’Equateur.

    Le chant des sirènes

    Les sons jouent un rôle très important dans le système de communication des lamantins, et cela semble normal dans la mesure où ils évoluent souvent dans des eaux boueuses ou obscures.
    En de nombreuses occasions de leur vie quotidienne, jeux, protestations, conflits, parades amoureuses ou fuite, ils émettent divers petits cris aigus et brefs, gazouillis et autres sifflements.

    Chant du lamantin

    Ils poussent également de sourds gémissements quand ils se frictionnent le dos sur les fonds marins ou lorsqu'un plongeur a la bonne idée de venir leur gratter le cuir. 

    Ces émissions sonores à basse fréquence (entre 4 et 8 kHz), restent audibles par l'oreille humaine. 

    Lamantin

    Lamantin. By Sunflowery . (CC BY-NC-ND 3.0)

    La mère et son enfant se reconnaissent mutuellement grâce aux sons: pendant son apprentissage, le petit échange sans cesse avec la femelle des cris brefs, créant une sorte de code vocal qui leur est spécifique. 

    On pense également que les lamantins utilisent des ultrasons, inaudibles par l'homme, pour communiquer, et il est probable qu'une femelle en chaleur use de telles sonorités afin d'attirer les mâles à elle.

    On ne sait pas comment les Siréniens émettent des sons car ils ne possèdent pas de cordes vocales.

    Portrait du lamantin

    Paisible, le lamantin passe la plupart de son temps à manger et se reposer. Il consacre en moyenne huit heures par jour à s’alimenter. Il englouti ainsi chaque jour 30 kg de végétaux. Mais la valeur nutritive des repas est très faible.

    Le lamantin de l'Amazone peut vivre plusieurs mois sur ses réserves pendant la saison sèche.

    Squelette d'un lamantin

    Squelette d'un lamantin. By Wintermute 23 . (CC BY-NC-ND 3.0)

    Le lamantin consacre par ailleurs 4 à 5 heures par jour au repos. On le voit alors se blottir dans un lit d’herbes marines ou adopter une position verticale.
    Il doit néanmoins remonter toutes les 3 ou 4 minutes pour respirer.

    A part les rassemblements de lamantins dans les refuges d’hiver, ces Siréniens ont une vie solitaire.
    Le seul lien durable est celui de la mère avec son petit.

    Seul le lamantin de l'Amazone vit en groupe de 4 à 8 membres. Cependant, chez tous les lamantins, un contact physique avec les congénères est régulier.
    Ils se frottent les uns contre les autres et vont jusqu’à "s’embrasser" pour se reconnaître.

    Le lamantin est non seulement paisible mais naïf. Il se laisse aisément approcher par l’Homme, son pire ennemi. 

    Face à un danger, le lamantin peut fuir à une vitesse de 25 km/h mais un très court instant. Sa vitesse de croisière est de 5 km/h.

    Le lamantin, comme le dugong, ne vit que dans des eaux chaudes. Il ne supporte pas les températures inférieures à 18°C.

    Il possède une large queue arrondie comme une spatule. L’agitant de haut en bas, il s’en sert comme d’une rame. Il dirige ses mouvements avec sa tête qu’il fait osciller de droite à gauche.

    Queue d'un lamantin

    Zoom sur la queue d'un lamantin. By Latca . (CC BY-NC-ND 3.0)

    Les membres antérieurs ressemblent beaucoup à des « pattes d’éléphants ». Selon les espèces, les nageoires possèdent entre 3 et 4 ongles.
    Seul le lamantin de l'Amazone ne présente aucun ongle sur les palettes natatoires.

    Frileux, le lamantin entame des migrations en période de froid. Il migre alors vers des refuges naturels, ou artificiels comme en Floride. Il peut parcourir ainsi plus de 200 km.
    En dessous de 17°C, la mort est assurée.

    Reproduction du lamantin

    Seule la mère s’occupe de son petit. Le lien d’amour est très fort. Il en résulte malheureusement que pour capturer une femelle, les chasseurs visent le petit, dont les appels de détresse entraîneront souvent la mère vers le piège.

    Famille de lamantins. © dinosoria.com

    Quand une femelle est réceptive, un groupe de prétendants lui font la cour. Le gagnant est le plus vigoureux.
    Ventre contre ventre, dressés verticalement près de la surface, les deux partenaires s’accouplent pendant une dizaine de minutes.

    Le mâle repart aussitôt. Après 12 à 13 mois, la mère met au monde un unique petit qui tètera pendant un an à deux ans.

    Un jeune en train de tèter. (U.S Fish and Wildlife Service)

    Après 24 mois d’apprentissage, le jeune est indépendant. Il n’atteindra lui-même la maturité sexuelle que vers 8 ans.
    Son espérance de vie est de 30 ans.

    Les Siréniens ont un taux de reproduction très bas, ce qui explique leur déclin actuel. 

    Préservation des lamantins

    Chassés depuis de nombreuses générations pour leur chair ou leur graisse, les lamantins sont menacés d’extinction.
    Le lamantin de l'Amazone est celui qui a payé le plus lourd tribut à l’humanité. La chasse n’est interdite que depuis 1973 alors qu’il ne restait plus que 10 000 individus.
    Mais, la déforestation et l’avancée de l’homme sur des terres vierges continuent à mettre en péril cette espèce.

    Lamantin en Floride

    Lamantin en Floride. By Naufragio

    Le lamantin d’Afrique est également en danger à cause de la sécheresse et de la chasse.

    Le lamantin d’Amérique du Nord est protégé sur tout le territoire des Etats-Unis. Ailleurs, il est menacé.
    Le lamantin de Floride est le mieux protégé de tous les Siréniens. Le parc national des Everglades est le principal refuge de ces mammifères.

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  • Le dugong

     

     

     

    Parmi les 4 espèces de Siréniens, le dugong (Dugong dugon) se reconnaît à sa queue échancrée qui rappelle celle des baleines.
    Le dugong est le seul représentant de sa famille, les Dugongidae. Adepte des eaux tièdes, le dugong doit son nom à un mot malais, ce qui indique son abondance dans la région malaise, du moins jusqu'à une époque récente, car il est partout en grave danger d'extinction, notamment dans l'océan Indien occidental. II a disparu du golfe Persique depuis la guerre de 1991.

    Le dugong est à l'origine du nom même de l'ordre et d'une légende que le conteur grec Homère utilisa dans son Odyssée: celle des sirènes, ou nymphes marines.

    Parmi les Siréniens, on compte également trois espèces de Lamantins.

     

    Portrait du dugong

    Le dugong mesure jusqu’à 4 m pour un poids maximum de 900 kg. Comme tous les siréniens, c’est un herbivore qui broute les fonds marins.

    Le dugong est extrêmement prudent et passe une grande partie de la journée caché. La nuit, il part en quête de nourriture dans les eaux les moins profondes de son domaine et ne s'interrompt qu'aux premières lueurs du jour. Ses périodes de plongées varient de 1 à 8 minutes, mais à chaque prise d'air, l'animal fait affleurer sa tête et inspecte les environs. S'il aperçoit un intrus, le dugong plonge et s'enfuit rapidement à travers l'épaisse végétation, jusqu'à ce que le danger soit passé. 

     

    Dugong

    Dugong. © dinosoria.com

    Lorsqu'il inspire enfin, le dugong émet un « phaaa» très sonore qui peut être entendu à une très grande distance. En cas d'incursion humaine ou animale, le dugong cherche à fuir, mais malheureusement, sa nage est terriblement lente, 10 km/h au maximum. Le dugong peut se féliciter de sa taille qui effraye une grande partie des prédateurs des mers, mais les requins et les orques restent des exceptions mortelles.

     

    Squelette du dugong

    Squelette du dugong. By Michel Vuijlsteke. (CC BY-NC-ND 3.0)

    Le dugong est le plus sociable de tous les siréniens. Jadis, on pouvait observer des hardes de plusieurs centaines d'individus en Australie orientale, femelles et petits constituant le cœur du clan. Ces rassemblements dans des régions très fréquentées par les requins laissent à penser que le dugong a compris que... l'union fait la force!

    L’habitat du dugong

    Maintenant réduite, son aire de répartition originelle coïncidait avec celle des zostères (herbes marines), sa nourriture principale.

    Le dugong a aujourd'hui une aire de répartition qui va de la mer Rouge aux îles du Sud-Ouest du Pacifique.

     

    Dugong dugon

    Dugong dugon. © dinosoria.com

    II recherche les eaux côtières n'excédant pas 10 m de profondeur, dont la température est comprise entre 21 et 35 °C. Rendu très discret par les persécutions, et nocturne là où il est chassé, c'est-à-dire un peu partout, il recherche même les eaux turbides.

    Cette discrétion rend son observation pour le moins malaisée. C'est d'autant plus vrai que sa couleur, allant du gris bleuâtre au brun verdâtre, le fait passer inaperçu au-dessus des herbiers plus ou moins boueux qu'il affectionne. 

     

    Dugong

    Dugong en train de manger. By Ruth and Dave . (CC BY-NC-ND 3.0)

    À ce propos, une très récente étude du National Geographic montre que son principal prédateur, le requin tigre, s'avère un régulateur essentiel des populations de dugongs, et, par contrecoup, un protecteur important des herbiers marins que le Sirénien consomme à raison de 10 à 30 kg par jour. Néanmoins, son principal ennemi est l'Homme, qui ne régule pas ses effectifs, mais les décime !

    Le dugong est un sirénien strictement marin. On estime à 70 000 le nombre de dugongs fréquentant les côtes australiennes.

    Reproduction du dugong

    Seule la mère s’occupe du petit, exceptionnellement des jumeaux. Les naissances interviennent notamment de septembre à décembre.

    Une femelle réceptive laisse des traces odorantes que les mâles suivent. C’est le mâle le plus vigoureux et le plus entêté qui arrivera à ses fins.

    Les mâles se livrent à de violents combats.

     

    Dugong

    By Frank Gloystein . (CC BY-NC-ND 3.0)

    La gestation dure de 12 à 13 mois. Le petit tête sa mère pendant un an et le sevrage n’intervient qu’entre 12 et 18 mois.
    Cette longue période de maternage permet à la mère d’inculquer les principes de migration et l’emplacement des pâturages.

    A 2 ans, le jeune est indépendant. En liberté, la longévité est d’environ 30 ans. Malheureusement, peu atteignent cet âge.
    On ne connaît pas la population totale des dugongs.
    Mais, il devient de plus en plus rare dans toute son aire de répartition : chasse, filets anti-requins, filets de pêche ….

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  • Présentation d'un phoque

     

     

     

     

    Le phoque faisait partie de l' ordre des Pinnipèdes mais aujourd'hui, on le classe plutôt dans celui des Carnivores (Carnivora).

    Le phoque fait partie de la famille des Phocidae. Cette famille comprend 19 espèces dont une éteinte. 5 espèces vivent dans l’hémisphère Sud et 14 dans l’hémisphère Nord.

    Le phoque est devenu il y a un peu moins de 20 ans l’emblème des associations pour la protection de la faune animale. Grâce à l’indignation du public face au massacre des bébés phoques à coup de bâton, ces mammifères marins ont pu être protégés. Nous verrons cependant que d’autres menaces les guettent.

     

    Ancêtres et Evolution des Phoques 

    Il existe trois familles:

    • Les Phocidés: les phoques
    • Les Otariidés: les otaries
    • Les Odobénidés: le morse

    Ces mammifères marins font partie du sous-ordre des caniformes (Caniformia ) au même titre que les blaireaux ou les ours. Cela peut sembler étrange mais en réalité, les points de convergence avec les autres carnivores sont nombreux.
    L’otarie aboie comme un chien ; certaines espèces sont pourvues de canines très développées.

    Phoque

    Phoque commun. By  John Sargent

    Les "pinnipèdes" n’ont pas toujours vécu dans l’eau. Comme pour les baleines, un ancêtre terrestre a du s’adapter au milieu aquatique.
    Leur ancêtre officiel est Enaliarctos « ours marin » qui vivait en Amérique du Nord il y a plus de 25 millions d’années. Cet ancêtre avait la taille d’une loutre. Son oreille interne n’avait pas encore les caractéristiques de nos phoques actuels.
    Ces derniers ont perdu leurs oreilles au cours de l’évolution. Les membres antérieurs et postérieurs ont été remplacés par des palettes natatoires.

    Phoque de Weddell

    Phoque de Weddell. By Povl

    Les premiers phoques connus sont apparus à la fin de l’Oligocène (33,7-23,5 millions d’années). Il semblerait que ces mammifères marins aient alors remplacé des espèces de gros oiseaux carnivores et plongeurs. On a retrouvé les fossiles d’un pingouin géant plus grand qu’un homme.

    Au Miocène supérieur, les phoques avaient déjà colonisé les mers du monde entier.

    Phoque, morse ou otarie ?

    Cousin du phoque, le morse est reconnaissable à sa peau très plissée, à ses longues défenses ainsi qu’à ses moustaches tombantes.

    Morse

    Morse . © dinosoria.com

    Quant aux otaries, d’abord identifiables à leurs petites oreilles, elles se révèlent bien plus à l’aise que les phoques sur la terre ferme. En effet, elles peuvent se servir de leurs nageoires postérieures pour avancer.

    Les otaries peuvent se déplacer à terre comme de vrais quadrupèdes et poser leurs membres à plat sur le sol.

    Les phoques ne possèdent que des membres tronqués, et sont donc, à terre, obligés de se déplacer par reptation.

    Phoque commun

    Colonie de phoques communs (Phoca vitulina). By Paul Appleton

    Ces animaux se différencient des cétacés et des siréniens par plusieurs aspects :

    • Leur aptitude à vivre sur terre
    • Ils sont dépourvus d’aileron mais possèdent tous des membres postérieurs
    • Ils n’ont pas d’évent mais des narines pour respirer
    • Outre la couche de graisse, ils possèdent un pelage dense pour se protéger du froid

    Video Naissance d'un Phoque

    Des phoques sous toutes les latitudes

    Si la grande majorité des phoques fréquentent les eaux glacées du pôle Nord et du pôle Sud, certaines espèces peuvent se rencontrer sous des latitudes plus clémentes.
    C’est le cas, par exemple, du phoque de la mer Caspienne, du phoque moine ou du phoque tacheté.

    Particularités des Phoques

    Les moustaches des phoques appelées « vibrisses » leur servent à s’orienter et à détecter leurs proies.

    phoque

    Intense regard d'un phoque. By Dramafreezone 

    Après l'accouplement, l'ovule fécondé ne s'implante aps dans l'utérus avant des mois. Cette implantation différée permet de regrouper la mis bas, l'allaitement et l'accouplement dans la même saison.

    Les phoques possèdent un pelage serré, parfaitement imperméable qui évite à l’eau glacée de rentrer en contact avec la peau.

    Phoque gris

    Jeune phoque gris. By Nutmeg 66

    Leur sang fixe trois fois plus d’oxygène que celui de l’homme. Quand ils descendent en profondeur, leur rythme cardiaque diminue et tout l’oxygène emmagasiné sert au fonctionnement du cerveau.

    Cri Phoque de Weddell

    Les phoques n’ont pas d’oreilles contrairement aux otaries. Ils possèdent un conduit auditif placé au ras de la tête. Leur ouïe est cependant bonne, surtout sous l'eau, bien qu'ils ne possèdent pas d'oreilles externes.

    Les phoques possèdent des yeux disproportionnés par rapport à leur petite tête. Ils peuvent atteindre 5 cm de diamètre.

    phoque Hawai

    Phoque d'Hawaï By North 2 AK 

    Leur pupille, comme celle des chats, est capable de se rétrécir à la verticale ou de s’élargir en fonction de la luminosité ambiante.
    Les yeux sont dotés d’une sorte de miroir, le tapetum lucidum, qui leur permet d’avoir une meilleure acuité visuelle dans l’obscurité.

    Les phoques maintiennent leur température interne aux environs de 37°C. Ils sont capables de ralentir ou d’accélerer leur circulation sanguine selon la température ambiante.

    La plupart des phoques ont une espérance de vie d'environ 35 ans.

    La mue du phoque

    La mue annuelle est un phénomène obligeant les phoques à venir sur la terre ferme ou la banquise.
    La fourrure usée et souillée se renouvelle chaque année afin de garantir au phoque une bonne protection thermique.
    Spontanément, le pelage part en plaques, emportant parfois des lambeaux de peau.

    Phoque crabier

    Phoque crabier (Lobodon carcinophaga) . By Jason Pratt

    Ce renouvellement diminue la protection de l’animal et la production de nouveaux poils exige une importante dépense énergétique.

    Le seul moyen de se protéger durant cette période critique est de se rassembler en groupes importants, entassés les uns sur les autres.

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