• Le phoque de Weddell

     

     

     

     

    Le phoque de Weddell (Leptonychotes weddellii) détient le record de plongée. Quand il chasse poissons et calmars, il peut demeurer plus d’une heure sous l’eau et plonger à 1 100 m de profondeur.
    Il peut ainsi chasser pendant plusieurs heures et ne remonter à la surface que quelques minutes entre chaque plongeon.

     

    Portrait du phoque de Weddell

    Ce phoque pèse 400 à 600 kg. La robe des adultes est gris-foncé avec un mélange de gris-noir. Les femelles sont plus imposantes que les mâles. Elles mesurent jusqu’à 3,5 m de long tandis que les mâles mesurent de 2,5 à 2,9 m de long.

    Phoque de Weddell

    Phoque de Weddell. By Nick Russill

    En règle général, les phoques vont chercher leurs proies à des profondeurs telles que la luminosité est limitée voire absente.
    Dans les grandes profondeurs, terrain de chasse du phoque de Weddell, le sens de la vision n’est plus guère utile. 

    C’est donc par un système d’écholocation équivalent à celui des dauphins qu’il se procure sa nourriture.
    En période d’alimentation, le phoque de Weddell alterne des plongées de 8 à 15 minutes et des temps de respiration en surface de 2 à 4 minutes.

    Phoque de Weddell

    Leptonychotes weddellii. By Billogs

    La poursuite des proies s’opère vers 300 ou 400 mètres de profondeur et jusqu'à 600 m. Leur menu se compose de poissons, de calmars et de crustacés.

    Bien que ces phoques vivent en colonies pendant la période des naissances, ils sont généralement solitaires le reste de l’année.

    Les deux principaux prédateurs du phoque de Weddell sont les orques et les léopards de mer.

    Habitat

    L’aire de répartition du phoque de Weddell comprend l’ensemble du continent antarctique ainsi qu’une quinzaine de petites îles voisines.

    Phoque de Weddell

    Leptonychotes weddellii. By NOAA

    Ce phoque ne migre pas mais se déplace vers le Nord au début de l’hiver.
    En hiver, les phoques de Weddell passent la plupart de leur temps dans l’eau, respirant par des trous qu’ils percent dans la glace à l’aide de leurs grosses canines.

    Cri Phoque de Weddell

    Reproduction

    Les femelles donnent naissance à leur petit sur la banquise.

    L’accouplement à lieu sous l’eau, au mois de décembre, et la gestation dure environ 10 mois. Au mois de septembre, les femelles se rassemblent sur la glace pour mettre bas.

    Jeune phoque de Weddell

    Jeune phoque de Weddell. By Mykle Hoban

    A la naissance, le bébé pèse en moyenne 29 kg et présentent un pelage gris.
    Le petit est sevré au bout de 6 semaines mais demeure auprès de sa mère tant qu’il ne peut chasser seul.

    Jeune phoque de Weddell

    By Flashstep

    Les jeunes nagent avec leur mère au bout de 10 à 12 jours et peuvent déjà à l’issue du sevrage plonger à 90 m de profondeur.
    Les femelles protègent farouchement leurs petits ; quand l’un d’entre eux meurt, il n’est pas rare qu’elle reste près du corps pendant plusieurs jours.

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  • Le phoque moine

     

     

     

     

    Les phoques moines (Genre Monachus) sont les seuls phoques ne fréquentant pas les eaux froides de la planète. 
    Il existe plusieurs sous-espèces de phoques moines. Malheureusement, ces phoques sont considérés comme des espèces en danger extrême d'extinction.

     

     

    Pour beaucoup, les phoques sont synonymes de régions polaires. Mais, cette famille opportuniste a su coloniser les mers sous toutes les latitudes.

    Originaires de Méditerranée, les phoques moines ont traversé l’Atlantique. Une population a fait souche dans la mer des Caraïbes.

    Phoque moine. By The life of Bryan . (CC BY-NC-ND 3.0)

      Le phoque moine des Caraïbes (Monachus tropicalis) a disparu du moins, aucun scientifique n’en a observé depuis longtemps. 

    A la faveur de l’ouverture de l’isthme panaméen, il y a entre 15 et 5 millions d’années, des individus essaimèrent vers le Pacifique et une nouvelle espèce se développa dans l’archipel d’Hawaï.
    La encore, l’espèce est au bord de l’extinction à cause des nuisances créées par les activités touristiques et la chasse.

    Le phoque moine d’Hawaï (Monachus schauinslandi) est au bord de l'extinction. Après avoir été presque entièrement exterminé au 19e siècle, le phoque moine des îles Hawaï est rigoureusement protégé par les Etats-Unis depuis 1909. 
    En 1956, on en comptait seulement 150. En 1980, la population atteignait 1 300 à 1 400 individus et l’on a pensé que l’espèce était sauvée.
    Malheureusement, entre 1985 et 1996, les effectifs diminuèrent d’environ 4% par an et ils continuent à diminuer.

    By Swiderski . (CC BY-NC-ND 3.0)

    La cause n’en est pas la chasse, interdite, mais l’activité touristique. 60% des plages de reproduction ont été désertées à cause de la surfréquentation des récifs coralliens et des pêcheries industrielles.
    Il y a une raréfaction catastrophique de la nourriture et des rejets toxiques. En 1999 et 2000, deux longliners se sont échoués, laissant échapper près de 25 000 litres de fuel qui ont gravement intoxiqué les phoques.

    En ultime recours, le gouvernement américain a créé en janvier 2001, une réserve pour protéger la population restante.

    Le phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus), autrefois très abondant, est aujourd’hui en voie d’extinction. On en dénombrerait moins de 300.

    Chassé sans aucun contrôle jusqu’au milieu du 20ème siècle, il a pratiquement disparu de Méditerranée et du littoral mauritanien.

    La dernière population française s’est éteinte en Corse en 1975.

    Le phoque-moine vivait jadis en petites bandes mais il est devenu plus ou moins solitaire, tant ses effectifs ont diminué.
    Il affectionne les plages retirées ainsi que les petites criques et les grottes. Ce sont les lieux de ses amours et de la mise bas des petits.
    En Méditerranée, le tourisme perturbe énormément les plages et criques discrètes. L’animal ne peut plus y trouver la tranquillité essentielle à sa reproduction.

    Le phoque moine est en fait très méconnu. Sa rareté liée à une méfiance bien compréhensible envers l’homme fait qu’il est difficile à observer.
    Par contre, il est considéré comme l’espèce la plus primitive de tous les phoques. On pense qu’il est l’ancêtre des phoques de l’Antarctique.

    By Neil nanas . (CC BY-NC-ND 3.0)

    Leur reproduction diffère des autres espèces. Peu nombreuses et vivant dans de vastes archipels, les femelles n’ont pas de période d’oestrus synchronisés et peuvent mettre bas sans contrainte climatique.
    Les mâles doivent patrouiller en quête d’une femelle et privilégient la rapidité de mouvement car les femelles sont plus grosses qu’eux.

    La femelle ne met au monde qu’un seul petit tous les deux ans. Le jeune reste auprès de sa mère pendant 3 ans.

    En général, les phoques qui vivent dans les régions chaudes passent leur journée dans l’eau et viennent se mettre au sec pour la nuit.
    La stabilité du climat et des ressources alimentaires modifie radicalement le style de vie des espèces de ces latitudes.

    Phoque moine de Méditerranée . © dinosoria.com

    Fait surprenant, ils possèdent la même couche de graisse que leurs cousins polaires ou que d’autres espèces vivant dans les eaux tempérées comme le veau marin.

    Les phoques moines ne migrent pas. Le climat est propice à la sédentarité.

    Un projet de sanctuaire près des côtes du Maroc est en cours. Peut-être pourrons nous ainsi sauver cette espèce qui, bien que protégée, est victime de la pollution, des filets et du braconnage.

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  • Le phoque du Groenland

     

     

     

     

    Le phoque du Groenland (Pagophilus groenlandicus) est bien connu du public grâce au pelage blanc et duveteux des petits. C’est cette particularité rendant ces jeunes si attendrissants qui a permis la protection des différentes espèces.

    Le massacre des phoques a en fait commencé dès la fin du 18ème siècle. Tout était vendu : la graisse, la fourrure, la viande.
    Les petits, surnommés blanchons, étaient très faciles à assommer sur la banquise. 

     

     

    Le massacre des bébés phoques

    Chaque année, dans le Golf de Saint Laurent, on en tuait 100 000.
    C’est seulement à partir de 1960 que les associations commencèrent à alerter l’opinion publique. Mais, il fallu attendre 1987 pour que le commerce des peaux de bébés phoques soit interdit.

    Bébé phoque

    Le massacre des bébés phoques a repris au Canada. © dinosoria.com

    Paradoxalement, par rapport à d’autres espèces en voix d’extinction, les phoques du Groenland n'étaient pas en danger extrême d'extinction au moment de la prise de conscience.
    C’est l’aspect inhumain de la mise à mort de ces jeunes qui a scandalisé l’opinion publique. Il faut néanmoins souligner que les populations subissaient des pertes annuelles de 70% de nouveau-nés, taux énorme qui vouait l’espèce à l’extinction si aucune mesure n'avait été prise.

    Aujourd’hui, seule la chasse des adultes en mer est autorisée.

    Malheureusement, la chasse commerciale des phoques a repris au Canada. Au cours des 10 jours de chasse en 2005, le nombre de bébés phoques du Groenland massacrés cruellement a approché les 250 000.

    La migration du phoque du Groenland

    Chaque année, les phoques du Groenland entreprennent un voyage qui les mène des régions subarctiques de l’Atlantique nord jusqu’à l’Arctique
    C’est en général entre la fin du mois de mars et le début du mois de mai, au moment où la glace fond, que les adultes rejoignent le Nord où ils trouveront de nouvelles zones d’alimentation.

    Phoque du Groenland

    Phoque du Groenland. By Sparky Leigh

    Ils entament leur migration alors que les petits sont nés. Les femelles épuisées par la mise-bas et l’allaitement, reprennent des forces en prévision du long périple de retour.

    La période de la mue intervient avant le départ de la migration. Ce moment est épuisant car ils sont dans l’incapacité de pêcher.

    Pour voyager, les phoques du Groenland forment en général de petits groupes de 20 à 30 individus. Ils nageront ainsi pendant 3 mois et atteindront l’Arctique au moment de l’été.

    Phoque du Groenland

    Pagophilus groenlandicus. By Chuck Whitney

    Il peut arriver que les trajets de migration soient totalement perturbés. Ainsi en 1987, les phoques du Groenland se sont dirigés vers la Norvège.
    Un individu a même été localisé dans la Seine !

    Le principal danger lors de la migration est l’orque. Pour se reposer, le phoque se met en « chandelle », le corps immergé à la verticale et la tête hors de l’eau.
    Pour dormir, il fait la « bouteille » en se mettant sur le dos.

    phoque du Groenland

    Un phoque du Groenland très curieux devant l'objectif. By M.V Jantzen

    Les phoques du Groenland peuvent faire 4 000 km vers le sud pour aller se reproduire. On peut observer des colonies de 3 000 femelles regroupées sur la glace.

    Mais cette glace flottante bouge sans cesse ; les femelles doivent donc veiller à aménager des trous de respiration. A sa naissance, la mère renifle son bébé ; elle pourra ainsi reconnaître son odeur toute sa vie.

    Le bébé phoque

    La gestation de la femelle dure onze mois et demi. L'embryon porté par la mère voit, au cours de son développement, et cela pendant deux mois et demi, sa croissance totalement stoppée. Ce dispositif permet aux femelles de mettre bas au moment où la glace s'est formée sur leur site de reproduction.

    Bébé phoque

    Le bébé phoque du Groenland est appelé "blanchon". © dinosoria.com

    Un seul petit naîtra en février/mars. Sa jolie fourrure ne reste blanche que deux semaines. A la naissance, le petit pèse environ 11 kg.

    Le lait maternel est extrêmement riche et permet au blanchon de prendre plus de 2,5 kg par jour. 

    Obligé de rester seul quand sa mère va chasser, son pelage blanc est un bon camouflage dans la neige.

    Bébé phoque

    Bébé phoque. © dinosoria.com

    Elle ne reste jamais absente très longtemps car le petit, malgré ses 10 cm d’épaisseur de graisse, pourrait mourir gelé.

    Assez bizarrement, le poil du petit n’est pas vraiment imperméable. Il n’aime d’ailleurs pas l’eau et ne sait pas nager à sa naissance. Sa première leçon de natation se fait sous l’œil vigilant de maman. C’est d’ailleurs très amusant de voir cette petite boule de poils flotter à la surface en écarquillant ses grands yeux sombres.

    Bebe phoque

    Regard intense d'un bébé phoque. © dinosoria.com

    Lorsqu’ils sont terrorisés, les jeunes phoques ne crient pas mais tombent en catalepsie et restent totalement immobiles pendant plusieurs minutes. Leur rythme cardiaque ralentit et leurs yeux fixes se rétrécissent.

    A deux semaines, le petit se retrouve seul avec les autres blanchons. Son pelage devient peu à peu gris. Les poils tombent par touffes. Cette mue est indispensable pour que le petit puisse nager et pêcher. Il finira par rejoindre la mer, poussé par la faim.

    On donne le surnom de « guenilleux » ou de « loqueteux » aux blanchons qui sont en train de muer.

    Bebe phoque

    Bébé phoque du Groenland. © dinosoria.com

    Plus tard, il deviendra un champion de l’apnée et pourra plonger à 275 m de profondeur. 
    Dès mi-juin, quand les petits sont assez forts, les femelles repartent vers les eaux du Grand Nord. Pendant cette migration, les dangers sont nombreux et notamment les orques, leur principal prédateur.

    Le phoque du Groenland: un gros mangeur

    L’alimentation se compose principalement de harengs et de capelans mais également de morues, de crevettes, de crabes ou de homards.

    Le phoque du Groenland traque en général ses proies en solitaire. Il possède 34 dents dont de puissantes canines mais il est dépourvu de molaires. Cela le contraint à avaler ses proies sans mâcher.

    On estime la quantité de nourriture ingérée par un phoque du Groenland à environ 1,5 tonnes par an.

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  • Le phoque barbu

     

     

     

    D’un naturel curieux, le phoque barbu (Erignathus barbatus) se laisse facilement approcher par l’homme. Ce phoque se caractérise par une petite tête ornée d’importantes vibrisses. Celles-ci sont primordiales lorsqu’il recherche sa nourriture.

     

    Les longues vibrisses du phoque barbu lui permettent de localiser ses proies dans les fonds de faible profondeur où il traque habituellement crabes et mollusques, dont il aspire le contenu. Son menu est également composé de crevettes et de bivalves.

    Phoque barbu

    Erignathus barbatus. By Johotravels. (CC BY-NC-ND 3.0)

    D'autre part, il a été observé que le phoque, comme le dauphin, émet des "clics" de haute fréquence et cela seulement quand il est immergé et plonge en eau profonde.

    On pense donc qu'il utilise également un système de sonar pour repérer sa nourriture. Les vibrisses et les "clics" , outre leur rôle capital pour la chasse, aident également les phoques à se repérer lorsqu'ils sont en immersion sous la glace.

    phoque barbu

    Phoque barbu. By Alastair Rae . (CC BY-NC-ND 3.0)

    Le phoque barbu est un solitaire en dehors des périodes de reproduction. Il affectionne les glaces flottantes.

    La population est répartie sur le pourtour de l’océan glacial Arctique jusqu’à Terre-Neuve dans l’Atlantique, et jusqu’au nord du Japon, dans le Pacifique.

    Le phoque barbu est le plus gros des phoques après l’éléphant de mer. Son poids varie de 210 à 360 kg.

    Fréquentant à peu près les mêmes zones que le phoque marbré, il se mêle volontiers aux petits groupes de ses cousins.

    phoque barbu

    Phoque barbu. By Chrissmallwood . (CC BY-NC-ND 3.0)

    En hiver, il vit sous la glace comme le phoque marbré et entretient aussi des trous permanents qui lui permettent de respirer.

    Son principal prédateur est l'ours polaire. 

    D’un caractère plutôt casanier, il n’entreprend pas de grandes migrations.

    La population mondiale est assez stable. Elle est estimée à environ 500 000 individus. Le phoque barbu, comme tous les autres phoques, est victime de la pollution et du traffic maritime. De plus, cette espèce rentre en compétition avec l'Homme dans certaines zones de pêche.

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  • Le phoque marbré

     

     

     

    Le phoque marbré ou phoque annelé (Pusa hispida) est le plus petit phoque. Son poids varie de 65 à 95 kg. 

    Ce phoque a été surnommé "marbré" ou "annelé" car sa robe porte des taches cerclées d'un anneau de fourrure plus clair.

     

    Chez le phoque marbré, l’espèce la plus commune de l’Arctique, la femelle gravide creuse un abri dans la neige tassé contre une arête de compression.

    Elle cherche à créer une niche dont l’unique accès est sous-marin. Protégée dans cette cavitée, la femelle peut ainsi prendre son temps pour allaiter son jeune.

    phoque marbré

    Phoque marbré. By Scubadive 67 . (CC BY-NC-ND 3.0)

    Cet abri protégera son jeune des rigueurs de l’hiver. Mais, c’est également pour se prémunir de la prédation de l’ours polaire.
    Ce dernier, grâce à son flair, arrive malgré tout à détecter les tanières et, sautant sur le dôme, l’effondre pour s’attaquer au jeune phoque.

    La femelle, grâce à ce couffin de glace, allaite son jeune pendant six semaines.

    Pusa hispida

    Pusa hispida. By Observe the Banana . (CC BY-NC-ND 3.0)

    La principale contrainte de ces phoques est de maintenir une cheminée d’accès à la surface pour venir s’oxygéner régulièrement.
    Au fur et à mesure que la mer gèle, ils doivent donc maintenir ouvert un trou qui deviendra un véritable puit lorsque la banquise atteindra son épaisseur maximale, jusqu’à 6 mètres.
    Le phoque marbré utilise ses nageoires antérieures pour agiter l’eau et gratter la banquise en formation afin de maintenir son trou de respiration ouvert.
    Le phoque de Weddell utilise, lui, ses dents.

    Jeune phoque marbre

    Jeune phoque marbré. By Observe the Banana. (CC BY-NC-ND 3.0)

    Le phoque marbré et ses cousins sont les plus petits Pinnipèdes du monde. Trois espèces du genre Pusa sont répertoriées, et l’une d’elle ne vit qu’en eau douce : le phoque du lac Baïkal (Pusa sibirica).

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